Politique

Immigration : expulsions en hausse de plus de 20%, baisse des régularisations... Beauvau publie ses chiffres de 2024

© Castel Franck/ABACA - Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, en déplacement auprès des sinistrés des crues de Redon (Ille-et-Vilaine), en février 2025.

En 2024, les expulsions d'étrangers ont connu une forte hausse, tandis que les régularisations de sans-papiers ont diminué de 10%, une première depuis 2020. Voici les principaux enseignements du rapport du ministère de l'Intérieur publié mardi 4 février.

Comme chaque année, le ministère de l'Intérieur dévoile ses chiffres. L'occasion de constater, ce mardi 4 février, plusieurs points en matière d'immigration, sujet dont l'actuel locataire de Beauvau, Bruno Retailleau, a fait son cheval de bataille. Selon ces données, notamment relayées par Le Monde, les régularisations de personnes sans-papiers ont baissé de 10% en 2024, tandis que les expulsions d'étrangers ont augmenté de 26,7%.

Une première baisse des régularisations depuis 2020

Cette hausse des expulsions est particulièrement forte, notent nos confrères, car elle représente, selon le rapport publié par le ministère, 21 601 reconduites à la frontière, dont des éloignements forcés en hausse de 9,7%. La baisse des régularisations est également une grande première depuis 2020. Le durcissement des conditions d'immigration se constate également dans la délivrance de titres de séjour, qui bien qu'en hausse de 1,8% par rapport à 2023, marque un ralentissement par rapport aux années précédentes. Le motif humanitaire pour demander un titre a par ailleurs progressé de 13,5%. Quant aux demandes d'asile, celles-ci sont en baisse de 5,5% en France. Une tendance également constatée en Europe.

Particulièrement engagé dans la restriction drastique de l'immigration, Bruno Retailleau, ministre LR de l'Intérieur, tente de serrer la vis depuis son arrivée au gouvernement. Après avoir durci la circulaire Valls sur les régularisations, le ministre peut compter sur ses confrères Les Républicains du Parlement pour l'appuyer dans l'examen d'un projet de loi visant à restreindre le droit du sol à Mayotte, dans le cadre de leur niche parlementaire, jeudi 6 février, rappellent Les Échos.

publié le 4 février à 19h23, Joanna Wadel, 6Medias

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