Politique

Immigration : en plein débat, François Hollande prend position

© Vernier Jean-Bernard/JBV News/ABACA

François Hollande était l'invité de Benjamin Duhamel, dimanche 1er octobre. Interrogé sur la question migratoire et le projet de loi immigration qui sera prochainement débattu à l'Assemblée nationale, l'ancien chef de l'État s'est notamment prononcé en faveur de la régularisation des travailleurs clandestins.

Invité politique sur le plateau de BFMTV dans l'émission de Benjamin Duhamel, dimanche 1er octobre, François Hollande a été interrogé sur l'immigration en France. Alors que le projet de loi immigration, défendu par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin arrive devant le Sénat le 6 novembre prochain avant d'être débattu à l'Assemblée nationale début 2024, l'ancien locataire de l'Élysée estime "qu'il y a des règles qu'il faut poser". Que ce soit au niveau européen ou national, François Hollande insiste sur la nécessité de la protection de "nos frontières" et du traitement souvent trop long, des demandes d'asile.

Régulariser les travailleurs

Lors de son interview, l'ancien chef de l'État est aussi revenu sur l'importance du travail et du respect des accords passés avec les pays de transit, comme la Tunisie ou la Libye, par lesquels passent les migrants avant de rejoindre le continent européen. "Quand la Tunisie ne respecte pas ces accords, eh bien des sanctions doivent être prises", a-t-il martelé.

Concernant l'épineuse question des travailleurs étrangers vivants en France, fruit de divisions dans les rangs de la majorité alors que la droite a une position ferme contre, François Hollande s'est quant à lui prononcé en faveur de leur régularisation. Et de préciser : "Je ne suis même pas sûr qu'il y ait besoin d'une nouvelle loi immigration. Il y en a déjà eu 25 ces dernières années avec toutes les mêmes principes."

Enfin, concernant les demandes d'asile dont les délais de traitement sont aujourd'hui très longs, François Hollande estime nécessaire la création de nouveaux postes de fonctionnaires dédiés à cette tâche. Quant à ceux qui se verraient déboutés de leur demande ou qui n'auraient pas vocation à rester sur le territoire français, il se dit pour "les raccompagner" à la frontière bien que cela "soit le plus difficile". "Il faut donc travailler avec les pays d'origine pour que les personnes qui doivent être renvoyées puissent être raccompagnées", a-t-il conclu.

publié le 1 octobre à 22h10, Kévin Comby, 6Medias

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