"Ils sont en train de vous enfumer" : Bruno Le Maire dézingue le programme économique du RN
© Capture d'écran Sud Radio - Bruno Le Maire sur Sud Radio, jeudi 13 juin.
Invité de la matinale de Sud Radio, jeudi 13 juin, le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a épinglé la politique économique que souhaite mener le Rassemblement national (RN), assurant qu'"ils ne feront rien", en cas de victoire aux élections législatives anticipées.
Bruno Le Maire tape du poing sur la table. Invité de Sud Radio, jeudi 13 juin, le ministre de l'Économie et des Finances est revenu sur plusieurs propositions économiques figurant sur le programme du Rassemblement national, assurant qu'elles sont irréalisables. "Ils ne feront rien. Sur la réforme des retraites, c'est du grand foutage de gueule", a dénoncé le locataire de Bercy. "Je prends un pari : ils vont non seulement renoncer à la réforme des retraites et tous ceux qui pensent qu'ils vont travailler moins vont être déçus car la promesse ne sera pas tenue", a-t-il poursuivi, pointant du doigt le récent changement de position du RN sur le sujet. Jordan Bardella ayant assuré que son camp n’était plus sûr d’abroger la réforme des retraites.
"Sur la baisse de TVA sur les produits de première nécessité qui coûte 24 milliards d'euros : foutage de gueule, ils ne le feront pas. La suppression de l'impôt sur les revenus des moins de 30 ans qui coûte 4 milliards d'euros qui est d'une injustice totale, ils ne le feront pas. Quand on se fout de la gueule des Français à ce point-là, cela mérite une prise de conscience. Ils sont en train de vous enfumer", a encore taclé Bruno Le Maire au micro de nos confrères.
"Ils savent qu'il faut faire des économies"
"Le dernier foutage de gueule, une astuce de garçon de bain, c'est de faire un audit des comptes publics qui est utilisé comme prétexte pour ne rien faire, nos comptes sont parfaitement transparents et ils savent qu'il faut faire des économies", avance encore Bruno Le Maire, qui est régulièrement la cible de critiques du Rassemblement national pour son bilan économique. "Les Français n’en peuvent plus d’être pris en étau entre le wokisme et l’islam radical", estime également le membre du gouvernement, qui s'en est pris au Front populaire, appelant les Français à "une prise de conscience".
publié le 13 juin à 16h17, Quentin Marchal, 6Medias