Ils se ressemblent "de plus en plus" : quand Éric Zemmour compare Marine Le Pen à Emmanuel Macron
© Stevens Tomas/ABACA - Photo d'illustration. Éric Zemmour en visite au Salon de l'agriculture, sous fond de lancement de campagne pour les élections européennes.
Alors que les élections européennes approchent à grand pas, Éric Zemmour, dont le parti Reconquête est crédité entre 6 et 8% des voix, espère inverser la tendance d’un duel évident entre le parti du chef de l’État et celui du Rassemblement national, rapporte Le Figaro.
Marine Le Pen serait-elle devenue plus macroniste que le président ? C’est en substance ce qu’a tenté d’expliquer Éric Zemmour, dans le cadre d’un entretien au grand jury RTL-Le Figaro-M6-Paris Première. Selon le candidat malheureux à la présidentielle de 2022, Emmanuel Macron se complairait à se disputer la première place avec sa rivale politique du Rassemblement national (RN), pendant que Marine Le Pen, elle aussi, profiterait de ce "numéro de cirque", la faisant apparaître comme "un rempart au marcronisme". Si bien que le patron de Reconquête a estimé le chef de l’État et la députée du Nord "se ressembl(ai)ent de plus en plus".
"Marine Le Pen a peur de tous les mots qui fâchent"
D’après le polémiste devenu homme politique, les positions de Marine Le Pen ont été teintées du "'en même temps' macronien". Il a par ailleurs estimé que la députée du Nord disait "tout et son contraire", précisant qu’elle le faisait parfois "toute seule" ou en s’aidant "de son cher Jordan Bardella", évoquant ainsi les positions fluctuantes du président du RN au sujet des prix planchers dans le secteur agricole. "Madame Le Pen estime que l’Islam est compatible avec la République, moi je ne le pense pas", a encore abondé Éric Zemmour, pour qui "l’enjeu majeur du XXIème siècle" est de combattre l’islamisation et la France en Europe.
"Marine Le Pen a peur de tous les mots qui fâchent", a poursuivi Éric Zemmour, qualifiant au passage la vision économique de Jordan Bardella de "socialiste". Si pour l’heure la liste portée par le Rassemblement national et celles du mouvement présidentiel caracolent en tête des sondages, Eric Zemmour n’a pas dit son dernier mot. Et il compte bien à ce que la liste de son parti, portée par Marion Maréchal Le Pen, la nièce de Marine, fasse mieux que Les Républicains. "LR avec Monsieur Bellamy à la même période en 2019 était donné à 14%, il a terminé à 8%", a-t-il ironisé. Réponse(s) au mois de juin.
publié le 3 mars à 16h30, Nathan Hallegot, 6Medias