Politique

"Il y avait un autre chemin" : Yaël Braun-Pivet désavoue Emmanuel Macron après la dissolution de l'Assemblée

Au lendemain des élections européennes, et alors que le chef de l'État a dissous l'Assemblée nationale dont elle était présidente, Yaël Braun-Pivet a regretté sur France 2 que la majorité présidentielle n'ait pas trouvé le chemin de la coalition.

C'est en présidente déchue d'une Assemblée nationale dissoute que Yaël Braun-Pivet s'est présentée sur le plateau de Télématin sur France 2 ce lundi 10 juin au matin. Au lendemain de l'annonce choc d'Emmanuel Macron, celle qui n'exerce la politique que depuis sept ans a quelque peu désavoué le chef de l'État, jugeant qu'il "y avait un autre chemin", celui "de la coalition, d'un pacte de gouvernement". "Le président de la République a estimé en conscience que ce chemin n'existait pas. Il a pris ses responsabilités et je prends acte de cette décision", a-t-elle déclaré.

Yaël Braun-Pivet a regretté que le camp présidentiel n'ait pas réussi à "faire différemment", en s'affranchissant des clivages politiques, comme c'était la promesse d'Emmanuel Macron en 2017 (le fameux "ni-ni"). "Je pensais qu'on allait réussir à réunir les énergies pour pouvoir avancer dans le sens de l'intérêt général. Eh bien ça, c'est raté", a-t-elle ainsi déploré. "On n'arrive pas, en France, à dépasser ces querelles partisanes, à dépasser ces idéologies de parti pour essayer de penser ensemble à l'avenir de notre pays. Et ça, ça me rend triste", a-t-elle ajouté.

"Il n'est pas trop tard", assure Yaël Braun-Pivet

En marge de ces nouvelles élections législatives, Yaël Braun-Pivet pense malgré tout qu'il est encore temps d'engager "la coopération des différents partis" et de s'attabler avec les responsables politiques de droite comme de gauche, pour trouver un chemin commun. "Les Français se sont retrouvés dans cette idée de dépassement et de nouveaux visages. (…) Je pense qu'il n'est pas trop tard."

publié le 10 juin à 08h51, Maeliss Innocenti, 6Medias

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