"Homophobe" : Philippe de Villiers vilipendé par la gauche après un tweet sur Gabriel Attal
© Lafargue Raphael/ABACA - Le président du parti Mouvement pour la France, Philippe De Villiers, à Lille en février 2022
Le président du Mouvement pour la France, connu pour ses positions ultra-conservatrices, a affirmé que la nomination du nouveau ministre de l’Éducation nationale représentait "le passage du woke au LGBT". Un commentaire qualifié "d’homophobe" par des personnalités de la gauche.
Souvent critiqué pour ses propos jugés complotistes et identitaires, Philippe De Villiers s’est encore attiré les foudres de ses détracteurs, notamment à gauche. En cause, un commentaire émis après la nomination de Gabriel Attal au poste de ministre de l’Éducation nationale, jeudi 20 juillet, en remplacement de Pap Ndiaye, rapporte Le Parisien.
Dans un message posté sur Twitter, et abondamment relayé, le fondateur du Puy du Fou et président du Mouvement pour la France a estimé que le remplacement de Pap Ndiaye par l’ancien porte-parole du gouvernement représentait "le passage du woke au LGBT". Il a ensuite dénoncé l'appartenance du ministre au groupe Bilderberg (un groupe mondial de dirigeants politiques et économiques), avant de s’en prendre à Emmanuel Macron, le soupçonnant de vouloir "changer de société".
L’extrême droite se désolidarise
De Marine Tondelier à Olivier Faure, en passant par Éric Coquerel, toutes les nuances de la Nupes ont dénoncé ce commentaire sur Twitter. La première, secrétaire nationale d’Europe-Écologie les Verts a qualifié ce tweet "d’homophobe". Un jugement partagé par le premier secrétaire du Parti socialiste qui a rappelé que l’homophobie représente "un délit". Enfin, le député insoumis Éric Coquerel a estimé que ce commentaire "rance, homophobe, complotiste" était l’illustration du "réel danger pour la République".
Le tweet a également fait réagir des membres du Rassemblement national, le parti d’extrême droite. Le député Sébastien Chenu l’a jugé "consternant" sur BFMTV, alors que Tanguy David, soutien du RN, ancien membre de Reconquête ! le parti lancé par Éric Zemmour, proche de Philippe De Villiers, a plaidé "au moins la maladr(esse) et au pire l’abject", écrivant que "nul ne doit être injurié ou discriminé en raison de ce qu’il est".
publié le 21 juillet à 09h20, Antoine Grotteria, 6Medias