Politique

Harcèlement scolaire : Gabriel Attal se confie et divulgue l'identité de son bourreau

En poste depuis septembre 2023, le nouveau ministre de l’Éducation nationale a confié avoir lui-même été victime de harcèlement scolaire. Dans l’émission Sept à Huit, diffusée dimanche 5 novembre sur TF1, il a pour la première fois nommé son harceleur publiquement.

Un fléau qui infuse doucement pour laisser des traces indélébiles. Voilà plusieurs mois que le harcèlement scolaire est au cœur des débats de société. Nouvellement nommé au ministère de l’Éducation, Gabriel Attal avait promis d’en faire une priorité. Quelques semaines après sa nomination, le ministre s’est prêté au jeu de l’interview dans l’émission Sept à Huit, dimanche 5 novembre. Il a notamment expliqué avoir lui-même été victime de harcèlement au collège. "Je crois que le pire, c’est quand on a le sentiment que cette souffrance n'aura pas de fin", s’est-il remémoré.

Un harceleur connu du grand public

"J'étais à la fin du collège, j'avais 14, 15 ans. C'était un élève de l'établissement qui avait ouvert ce site sur lequel il fallait mettre des commentaires sur le physique des élèves", a expliqué Gabriel Attal. "Et moi, à cette occasion, j'ai vécu un déferlement d'insultes et d'injures, ça a duré plusieurs mois et ça a été très violent", a-t-il poursuivi. Insulté tour à tour de "tarlouze", "tafiole" ou encore "pédale", le ministre de l’Éducation évoque une « orientation sexuelle supposée à l’époque » dont il ne parlait pas "autour de lui".

Et cet élève n’est pas un inconnu du grand public car il s’agirait de Juan Branco. Après le collège, les deux hommes se sont retrouvés sur les bancs de Sciences Po. Le fait qu’il se lance en politique "lui a donné envie de s'en prendre à nouveau à moi (...) je savais qu'il avait toujours cette haine envers moi", a estimé Gabriel Attal. Juan Branco a notamment révélé l’homosexualité de Gabriel Attal dans un livre en 2019.

"Je n'en avais jamais parlé publiquement, je n'avais pas non plus l'intention de le cacher mais je souhaitais en parler au moment où je le voulais, de la manière où je le voulais (...) Il y avait une forme d'incursion dans mon intimité", a-t-il confié, promettant de "continuer à (se) battre pour qu'il y ait une fin à la souffrance des jeunes harcelés, pour qu'il y ait quelqu'un pour les écouter". (double espace) Depuis qu’il est entré au ministère, Gabriel Attal a pris plusieurs mesures pour lutter contre le harcèlement scolaire. Les harceleurs identifiés doivent, par exemple, désormais changer d’établissement.

publié le 5 novembre à 22h30, Nathan Hallegot, 6Medias

Liens commerciaux