Politique

Guerre en Ukraine : Sébastien Lecornu évoque un "comportement de plus en plus agressif" de la Russie envers la France

Dans un entretien paru dans le JDD, dimanche 18 février, le ministre des Armées s’est penché sur la question ukrainienne. S’il a souligné que la France n’était pas en guerre avec la Russie, il a pointé du doigt des agissements problématiques de la part du Kremlin.

"Nous ne sommes pas en guerre avec la Russie". Alors que vendredi 16 février, à Paris, Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron ont signé un accord bilatéral de sécurité garantissant un soutien civil et militaire à l’Ukraine, Sébastien Lecornu s’est longuement exprimé sur la guerre qui a débuté il y a maintenant deux ans.

Dans un entretien publié par le JDD, dimanche 18 février, le nouveau ministre des Armées a notamment évoqué le rôle de la France dans ce conflit. "Aider l’Ukraine, État agressé, à se défendre, n’est pas être cobelligérant", a-t-il d’abord tenu à souligner. Avant d’affirmer que la Russie se montrait de plus en plus agressive envers la France : "En 2023, nous avons ainsi recensé une centaine d’incidents agressifs, allant de simples communications menaçantes à des tentatives de contrôle sur des patrouilles françaises dans des espaces aériens et maritimes internationaux libres d’accès."

La Russie, un risque "grandissant"

Sébastien Lecornu a par ailleurs dénoncé la multiplication "des cyberattaques d’origine russe, de plus en plus agressives et nombreuses". Un comportement qui, selon lui, "justifie une montée en puissance de notre défense cybernétique". Le ministre a également pointé du doigt le jeu du Kremlin et ses "menaces liées au chantage aux matières premières".

Pour l'avenir, celui qui est aussi conseiller départemental de l’Eure a déclaré que le risque représenté par la Russie allait en "grandissant", en assurant que les services de renseignement français "surveillent attentivement les tentatives de déstabilisation russes au travers de la manipulation de l’information". Le ministre a enfin déclaré que "l’enjeu actuel" était "d’assurer que l’Ukraine conserve ses capacités défensives et de contre-offensive".

publié le 18 février à 08h50, Théo Rampazzo, 6Medias

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