Politique

Guerre en Ukraine : les oppositions fustigent l'intervention d'Emmanuel Macron

Après l'interview d'Emmanuel Macron sur France 2 et TF1 autour de la position de la France sur la guerre en Ukraine, jeudi 14 mars, les oppositions de gauche et de droite ont dénoncé un discours belliqueux et "irresponsable".

Les réactions sont nombreuses après l'interview d'Emmanuel Macron sur le soutien de la France à l'Ukraine, dans sa guerre face à la Russie, jeudi 14 mars, sur France 2 et TF1. Si l'Assemblée nationale et le Sénat avaient largement approuvé mardi l'accord de sécurité conclu entre Paris et Kiev, les oppositions ont cette fois fustigé l'intervention du président de la République. "Le président fait peur", a lancé le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon sur le réseau social X. "Si on alimente la guerre, on finit par la faire soi-même. Ceux qui veulent la paix préparent la paix. Lui non." Le chef de l'État a notamment jugé "existentielle" la guerre en Ukraine pour la France et l'Europe, jeudi.

"Irresponsabilité" et "cynisme"

Alors que le député LFI Éric Coquerel a dénoncé une "insoutenable légèreté et une insoutenable irresponsabilité", le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, a lui aussi parlé d'"irresponsabilité" et de "cynisme". La droite ne s'est pas montrée davantage enthousiaste, le patron des Républicains Éric Ciotti s'interrogeant sur la nécessité de cette prise de parole. "Veut-il faire la guerre à la Russie ou occuper l’espace politique en pleine campagne des Européennes ?", a-t-il déclaré, accusant Emmanuel Macron de "souffler sur les braises".

Même scepticisme à l'extrême droite. Le porte-parole du Rassemblement national, Laurent Jacobelli, a dénoncé sur franceinfo une intervention "qui allait dans le sens de la dramatisation". "On n'a toujours pas compris comment il prévoyait de régler le conflit russo-ukrainien, quelles étaient les actions concrètes qu'il comptait mettre en place", a-t-il poursuivi. Marion Maréchal, tête de liste du parti Reconquête! aux élections européennes de juin prochain, a estimé qu'Emmanuel Macron donnait l'impression de "joue(r) à la guerre comme aux Playmobil".

publié le 15 mars à 07h05, Emmanuel Davila, 6Medias

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