Politique

Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron prévient la Russie en cas d’attaque

Jeudi 2 mai, dans les colonnes de The Economist, Emmanuel Macron n’a pas exclu l’hypothèse d’envoyer des troupes si l’armée russe venait à percer "les lignes de front" et que l’Ukraine en faisait la demande.

"Si les Russes devaient aller percer les lignes de front, s'il y avait une demande ukrainienne - ce qui n'est pas le cas aujourd'hui - on devrait légitimement se poser la question". Des mots signés Emmanuel Macron, publiés dans les pages de The Economist, jeudi 2 mai. Par-là, le président de la République n’exclut pas l’envoi de troupes au sol sur le territoire ukrainien.

"L'écarter a priori, c'est ne pas tirer les enseignements des deux dernières années", a-t-il souligné par ailleurs, martelant ne rien exclure, "parce que nous avons face à nous quelqu'un qui n'exclut rien", à propos de Vladimir Poutine. Et de poursuivre : "Nous avons sans doute été trop hésitants en formulant les limites de notre action à quelqu'un qui n'en a plus et qui est l’agresseur."

"Qui peut prétendre que la Russie va s'arrêter là ?"

Emmanuel Macron a également confié auprès du l’hebdomadaire britannique avoir un "objectif stratégique clair", que la Russie ne puisse vaincre l’Ukraine. "Si la Russie gagne en Ukraine, nous n'aurons plus de sécurité en Europe. Qui peut prétendre que la Russie va s'arrêter là ? Quelle sécurité pour les autres pays avoisinants, la Moldavie, la Roumanie, la Pologne, la Lituanie et tant d’autres ?", a-t-il argué, interrogeant sur "la crédibilité des Européens qui auraient dépensé des milliards" et qui "ne se seraient pas donné les moyens de stopper la Russie".

Des déclarations qui ne sont pas sans faire penser à celles relâchées à la fin du mois de février. Le chef de l’État avait alors laissé entendre la possibilité d’envoyer des troupes en Ukraine, créant ainsi la polémique et s’attirant les foudres de l’opposition.

publié le 2 mai à 14h15, Théo Rampazzo, 6Medias

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