Politique

Grève du 7 mars : l’exécutif s’affiche intangible

Malgré l’important mouvement de contestation qui s’annonce ce mardi 7 mars, Elisabeth Borne et le gouvernement n’ont pas l’intention de changer de cap, fait savoir Le Parisien.

Au sommet de l’Etat, la grève du 7 mars, qui s’annonce très suivie, ne semble être qu’un mauvais moment à passer. L’objectif est résumé par un poids lourd de l’exécutif, dans une confidence au Parisien : “On va faire le dos rond… et attendre que ça passe.”

Peu avant sa tournée africaine de quatre jours, Emmanuel Macron a exhorté les siens, mercredi dernier en Conseil des ministres, à “bien marteler que le texte a déjà beaucoup évolué par rapport à sa version initiale”. Et la France à l’arrêt ne doit pas les faire plier, “l’esprit de la réforme doit rester”.

Même message du côté du secrétaire général de l’Élysée. Alexis Kohler a insisté lundi après-midi, pendant la réunion des cadres de la majorité : “Il faut tenir. Et rien ne doit nous faire dévier de l’objectif premier d’équilibrer le système des retraites en 2030”.

Des sueurs froides pour l'exécutif

Venue défendre le projet de réforme des retraites sur le plateau de l’émission C à vous, Elisabeth Borne, la locataire de Matignon, a affiché la même fermeté : “On ne lance pas une réforme des retraites à la légère. Ma responsabilité, c’est le maintien de l’équilibre de notre système”.

Sauf qu’au palais du Luxembourg, les sénateurs ne l’entendent pas de cette oreille avec l’ajout de nouvelles dépenses qui donnent des sueurs froides à la majorité. En particulier l’adoption, ce lundi, d’un amendement pour la création d’un nouveau type de contrat à durée indéterminée de “fin de carrière”. Celui-ci doit favoriser le recrutement de salariés d’au moins 60 ans. Problème pour un conseiller ministériel : cette idée “louable” est “très difficile à réaliser car quasi-impossible à financer sans faire exploser les caisses”.

Alors entre les manifestants, les opposants et la majorité, “ça tangue, mais ça tient”, remarque de son côté un ministre. Reste à voir si le gouvernement tiendra encore dans le cas où la menace d’un mouvement “perlé”, reconductible, qui pourrait s’étendre sur toute la semaine, est mise à exécution.

publié le 7 mars à 12h05, Orange avec 6Medias

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