Politique

Grenoble : le maire Éric Piolle veut faire des "stages" dans des entreprises et des services publics

Maire EELV de Grenoble, Éric Piolle compte effectuer des stages d'un mois dans des entreprises et des services publics, hors de la ville, pour mieux en comprendre les problématiques. Une initiative vivement critiquée par ses opposants, qui lui reprochent de faire passer ses ambitions présidentielles avant la ville.

Un projet d'immersion, pour "mieux se rendre compte du quotidien des personnes qui travaillent dans le service public". Maire Europe Ecologie-Les Verts de Grenoble (Isère), Éric Piolle souhaite effectuer des stages d'un mois, notamment dans un EHPAD ou dans un centre de gestion des déchets, explique RMC. L'initiative, qui se ferait hors de Grenoble pour éviter tout lien hiérarchique vis-à-vis du maire, impliquerait donc que ce dernier délègue les affaires courantes à ses adjoints. Une perspective qui déplaît aux oppositions.

"Je suis choqué qu’il annonce faire des séjours d’un mois hors de la ville à un média national et non aux Grenoblois", déplore Alain Carignon, ancien maire de la commune et conseiller municipal Les Républicains. "Il manque à son devoir élémentaire de maire." Conseillère municipale d'opposition (PS), Cécile Cenatiempo n'est pas plus tendre. Auprès de France 3, elle se dit "effarée car, une fois de plus, Eric Piolle a ses priorités, et ce n’est pas Grenoble. On parle de trois mois à temps complet pendant lesquels il ne sera pas là pour les Grenoblois. J’ai envie de lui dire que s’il n’a plus envie d’être maire, qu’il démissionne".

Des ambitions présidentielles qui déplaisent

Éric Piolle est régulièrement accusé par ses opposants de faire passer ses ambitions présidentielles avant la gestion de sa ville. Un objectif que l'édile assume : Il se considèrerait, selon RMC, comme "un potentiel candidat de la gauche à la présidentielle de 2027". En réponse à cette nouvelle polémique, Éric Piolle estime qu'"on ne peut pas faire de politique sans se voir reprocher d'être démagogue. Ça fait partie des risques à prendre".

publié le 11 septembre à 18h50, Emmanuel Davila, 6Medias

Liens commerciaux