Gouvernement : Lucie Castets satisfaite de l'échange avec Emmanuel Macron à l'Élysée
© Lafargue Raphael/ABACA - Les membres du Nouveau Front populaire à l'Élysée, le 23 août 2024.
Les membres du Nouveau Front populaire se sont exprimés devant la presse à la sortie de leur rendez-vous avec Emmanuel Macron à l'Élysée ce vendredi 23 août. Lucie Castets et les dirigeants de la gauche saluent une avancée, mais exige une réponse mardi, résume notamment BFMTV.
Tour à tour, les représentants du Nouveau Front populaire se sont exprimés ce vendredi 23 août à leur sortie de l'Élysée. Un retour très attendu sur leur échange avec le chef de l'État, qu'ils ont réservé à la presse sur les marches du Palais. Première à s'exprimer, Lucie Castets, candidate à Matignon pour le NFP, s'est montrée optimiste, se félicitant d'une "discussion très riche". "Le président de la République a reconnu qu'un message a été envoyé par les Français lors des élections", a-t-elle ajouté, reprise par BFMTV, assurant être "prête à faire des compromis" en l'absence de majorité absolue.
"Le président a reconnu que la stabilité ne signifie pas la continuité"
Un constat partagé par l'ensemble de ses confrères. "Le président a reconnu que la stabilité ne signifie pas la continuité", a souligné Olivier Faure, patron du Parti socialiste, assurant qu'Emmanuel Macron avait "acté la nécessité" d'un changement dans la politique du pays. Le socialiste s'inquiète toutefois du manque de précisions sur le calendrier. Moins positif, Manuel Bompard, le coordinateur de La France insoumise, a nuancé : "Le président n'avait pas l'air de considérer comme problématique que nous battions le record de la IVe République avec un gouvernement démissionnaire", concédant qu'Emmanuel Macron "semble commencer à comprendre qu'il a perdu mais ne semble pas en tirer toutes les conséquences".
Marine Tondelier, patronne des Écologistes, est revenue sur l'avenir de l'alliance de gauche et les noms proposés comme alternative à Lucie Castets pour Matignon : "Ce sont des noms de fictions, d'une majorité alternative qui n'existe pas. Ce n'est pas la peine d'essayer de nous diviser", a-t-elle déclaré. Elle demande plutôt au président de prendre une décision rapidement. "Il nous faut une réponse mardi", afin de sortir du "feuilleton institutionnel" actuel. "Il y a des urgences, et laisser les semaines s'écouler sans s'y attaquer est grave et même irresponsable", a-t-elle tonné.
Menace de motion de censure "immédiate"
Les représentants du camp présidentiel et des Républicains ont ensuite été reçus par le président Emmanuel Macron. Tous sont d'accord sur une chose : ils refusent que La France insoumise fasse partie du futur gouvernement.
Dans une lettre adressée au président, que BFMTV a pu consulter, Gabriel Attal a assuré défendre "la nomination d’un nouveau Premier ministre ne venant pas des partis du bloc central, avec un gouvernement représentant un large spectre de sensibilités de la gauche à la droite républicaines, qui permettrait probablement d’avancer dans l’intérêt des français". Mais il pose une limite. Son groupe prononcera une motion de censure "immédiate" si un membre de LFI est nommé ministre. Même chose pour Laurent Wauquiez. "Nous n'avons pas l'intention d'être des opposants systématiques, parce que le pays a besoin de continuer d'avancer" mais "nous ne participerons à aucune coalition gouvernementale", a-t-il déclaré.
BFMTV indique par ailleurs qu'Emmanuel Macron est susceptible de revoir les mêmes représentants, mardi 27 août, pour faire un bilan de ces premiers échanges. "Ce n'est pas exclu", a ainsi confié l'entourage du président de la République auprès de la chaîne d'informations en continu.
publié le 23 août à 18h20, Joanna Wadel et Alexis Gail, 6Medias