Gouvernement Barnier : le Nouveau Front populaire dépose une première motion de censure
© Blondet Eliot/ABACA - Gouvernement Barnier : le Nouveau Front populaire dépose une première motion de censure
Les députés de gauche ont déposé une première motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier, ont-ils fait savoir sur le réseau social X, vendredi 4 octobre. Elle sera votée à l'Assemblée nationale ce mardi.
Pour la première fois depuis la nomination du gouvernement, samedi 21 septembre, le Nouveau Front populaire a déposé une motion de censure, ce vendredi, a-t-il indiqué sur le réseau social X. Celle-ci, signée par les 192 députés de gauche, va être défendue par Olivier Faure, avant le vote, mardi 8 octobre dans l'après-midi.
Le Nouveau Front populaire met en avant deux motifs au dépôt de cette motion de censure. Le premier est "l'existence de ce gouvernement, dans sa composition et ses orientations, est une négation du résultat des dernières élections législatives". En effet, selon les députés de gauche, "le président de la République aurait dû nommer à Matignon la personnalité proposée par le Nouveau Front populaire, coalition ayant recueilli le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée nationale."
Peu de chance d'être adoptée
La deuxième raison est "les orientations politiques du gouvernement Barnier". En effet, "le président de la République a refusé de reconnaître sa défaite, notamment car cela signifiait la remise en cause de la réforme des retraites ; le gouvernement Barnier ayant, à contrario, dans ses missions, sa mise en oeuvre", peut-on ainsi lire. Et d'ajouter : "Censurer le gouvernement Barnier est donc le moyen le plus rapide et le plus sûr pour obtenir l'abrogation de la réforme des retraites."
"Voter cette motion de censure, c'est dénoncer le non-respect de la tradition républicaine avec la nomination de Michel Barnier à Matignon; c'est préserver notre modèle social; c'est sanctionner un gouvernement qui reprend les concepts et le vocabulaire de l'extrême droite; c'est enfin protéger l'État de droit, qui est un principe intangible", conclut le Nouveau Front populaire, en référence aux propos de Bruno Retailleau, qui avait affirmé dans le JDD que "l’État de droit, ça n’est pas intangible, ni sacré". Néanmoins, cette motion de censure a peu de chances d'être adoptée, le Rassemblement national ayant déjà fait savoir qu'elle ne la voterait pas.
publié le 4 octobre à 15h50, Guillaume Dosda, 6Medias