Politique

Gérald Darmanin annonce la mise en place d’un "statut de l’imam en France"

Invité du Forum de l’islam de France, lundi 26 février, le ministre de l’Intérieur a martelé que la religion musulmane "(était) une religion française comme les autres". Il a aussi déploré une forte augmentation des actes antimusulmans depuis l’attaque du Hamas en Israël.

Après la fin des "imams détachés", le gouvernement souhaite un nouveau "statut" pour les imams officiant sur le territoire français. L’annonce a été faite lundi 26 février par Gérald Darmanin. Invité du Forum de l’islam de France (FORIF), le ministre de l’Intérieur a annoncé la création d’un "statut de l’islam en France", rapporte Le Figaro. Il a profité de ce rendez-vous pour rappeler son engagement à contrer l’idée selon laquelle la religion musulmane était "une religion d’étrangers, pour les étrangers, financée par les étrangers"."C’est une religion française comme les autres", a martelé le locataire de la place Beauvau, qui a justifié la création d’un nouveau statut en invoquant un besoin de "renforcer l’offre de formation en France" et une meilleure "rémunération" des imams. Cette mesure assoit la volonté de l’État d’accroître le nombre d’imams formés dans l’Hexagone. Un désir déjà matérialisé depuis le 1er janvier 2024 par la fin de l’accueil d’imams propulsés par plusieurs pays, conformément aux promesses d’Emmanuel Macron.

Un imam récemment expulsé

La mesure dévoilée par Gérald Darmanin s’inscrit également dans un contexte d’exclusion de Mahjoub Mahjoubi vers la Tunisie. Auteur de prêches controversés dans sa mosquée, l’imam de Bagnols-sur-Cèze, dans le Gard, a été récemment expulsé vers son pays d’origine. Selon Gérald Darmanin, ses propos s’avèrent "contraires aux valeurs de la République" et enjoignent à la "discrimination des à l’égard des femmes", au "repli identitaire" et "aux tensions avec la communauté juive", rappelle BFMTV.

Depuis l’offensive du Hamas en Israël, le 7 octobre 2023, les actes antimusulmans ont fortement augmenté, a également annoncé Gérald Darmanin. "Plus de la moitié" des 242 faits enregistrés en 2023 "ont été commis au cours des trois derniers mois de l’année", a-t-il indiqué. En 2023, cela représente une croissance de 30 % par rapport à 2022.

publié le 26 février à 20h00, Antoine Grotteria, 6Medias

Liens commerciaux