Gaza : "Une réponse minable et politicienne", Gabriel Attal pris à partie par la cheffe de file des élus écologistes
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Le Premier ministre répondait aux questions des députés à l’Assemblée nationale mardi 28 mai lorsqu’il a été interpellé par Cyrielle Chatelain, présidente du groupe Les Écologistes, à propos de la position de la France sur les sanctions contre Israël et la reconnaissance d’un État de Palestine.
Comment se positionne la France sur le conflit au Proche-Orient ? Gabriel Attal a été questionné à ce sujet mardi 28 mai lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale par Cyrielle Chatelain, présidente du groupe des écologistes. Celle-ci souhaitait connaître la position du président et du gouvernement à propos d’éventuelles sanctions contre Israël et la reconnaissance d’un État de Palestine, alors que la situation humanitaire à Rafah empire.
Lors de sa réponse, Gabriel Attal à longuement insisté sur "l’appel clair et ferme à un cessez-le-feu" dans la bande de Gaza, accompagné de "l’appel à la libération des otages qui sont encore retenus par le Hamas". Le Premier ministre, après avoir assuré que "la France a été le premier pays à avoir largué de l’aide humanitaire sur la bande de Gaza pour venir en aide aux Palestiniens", s’est insurgé de la position prise par la gauche, qui, selon lui, évoque peu la question des otages. Il a fait allusion aux deux Français toujours retenus à Gaza.
"Les yeux du monde entier sont sur Rafah et vous vous empêtrez dans des démarches politiques !"
Mais cette réponse était loin d’être satisfaisante pour Cyrielle Chatelain. Celle-ci a haussé le ton contre Gabriel Attal et réitéré ses questions de manière rhétorique, l’accusant d’inaction : "Est-ce que vous allez reconnaître l’Etat de Palestine ? À priori, c’est non mais vous ne l’assumez pas. Est-ce que vous allez recommander des sanctions contre le gouvernement israélien et Netanyahu ? À priori, c’est non puisque vous ne répondez pas".
Elle a enfin accusé l’hôte de Matignon de s’"empêtrer dans des démarches politiques", alors que "les yeux du monde entier sont sur Rafah". "Vous avez fait une réponse minable et politicienne", a-t-elle encore lancé à l’intention de Gabriel Attal sous les applaudissements de plusieurs de ses collègues de gauche. Quelques minutes plus tard, c’est l’élu insoumis Sébastien Delogu qui a manifesté son intérêt pour le sujet en brandissant un drapeau palestinien en plein hémicycle, entraînant une suspension de séance.
publié le 28 mai à 16h23, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias