Politique

Gabriel Attal jalousé au sommet de l'État

Depuis le début de l'année, le ministre de l'Éducation est omniprésent dans les médias pour mettre en avant sa politique pour l'école. Néanmoins, il fait des jaloux parmi ses confrères, avance Le Parisien.

"Quand je l’ai nommé, je l’ai fait en sachant que j’avais un responsable politique qui avait l’énergie, le courage, pour mener les combats nécessaires", c'est avec ces mots qu'Emmanuel Macron avait parlé de Gabriel Attal lors de son intervention dans l'émission C à vous (France 5), mercredi 20 décembre. Et, cinq mois après son arrivée à l'Éducation nationale, le ministre de 34 ans fait déjà des jaloux au sein même du gouvernement, révèle Le Parisien, jeudi 28 décembre.

"Ça y est, il se voit déjà à l’Élysée en 2027 !" indique un membre du gouvernement au quotidien, pendant qu'un autre dit que Gabriel Attal en fait "trop". Et un confident d'Emmanuel Macron d'ajouter : "Attal, c’est moi, toujours moi, et encore moi. Ne vous fiez pas à son joli sourire, c’est un tueur. Il est d’abord là pour faire de la politique et répondre à une ambition manifestement dévorante."

Gabriel Attal omniprésent

Le principal intéressé le confie lui-même : "Je ne prends la parole que lorsque j’ai des choses à dire. J’ai été exposé, parce que j’ai pris des décisions et lancé beaucoup de chantiers." En effet, Gabriel Attal a été à l'affiche depuis la fin août sur l'abaya, le niveau des élèves ou encore le harcèlement scolaire. Pourtant, même s'il est l'un des ministres qui ont fait le moins de matinales radio, il a tout de même été invité à trois reprises au 20 H de TF1, mais aussi dans l'émission Sept à huit, où il a révélé le harcèlement dont il avait lui-même été victime pendant son adolescence.

Néanmoins, un conseiller met en garde : "Pour le moment, c’est beaucoup d’annonces. Mais à force d’en faire trop, le risque est aussi de décevoir si les résultats ne suivent pas". Et un collaborateur d'ajouter : "On n’est dupes de rien. Une notoriété, c’est toujours quelque chose de très fragile. Ça peut très bien se renverser, surtout dans un ministère comme celui-ci où c’est la crise permanente". Pourtant, Gabriel Attal choisit ses combats, on ne l'a pas vu s’engager dans le projet de loi immigration, par exemple.

publié le 28 décembre à 11h15, Guillaume Dosda, 6Medias

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