Gabriel Attal candidat à la présidentielle 2027 ? "L'histoire n'est pas terminée", assure l'ex-Premier ministre, sans rien confirmer
© Gregoire Elodie/ABACA - Gabriel Attal en route pour voter à Vanves, en juillet 2024.
Dans un entretien au Point publié mercredi 18 septembre, Gabriel Attal a été interrogé sur ses ambitions présidentielles pour l'élection de 2027. S'il ne confirme aucun projet de candidature pour l’heure, il n'en reste pas moins désireux de "ne pas décevoir" les Français, avec qui il a "une histoire à écrire".
À peine sorti de Matignon après un séjour expéditif de près de huit mois, parmi les plus éphémères de la Ve République, Gabriel Attal se confie dans les colonnes du Point. Dans un long entretien publié mercredi 18 septembre, l'ancien Premier ministre évoque la dissolution, décision amère qu'il a appris "juste avant les Français", son mandat, "l'honneur d'une vie", mais aussi son avenir politique. "C'est la confiance du président qui m'a permis de servir au gouvernement mon pays, c'est un fait. Cela ne m'empêche pas d'être libre", répond-il lorsqu'on l'interroge sur l'héritage d'Emmanuel Macron que beaucoup voient en lui.
Désormais, une question se pose, toujours la même : briguera-t-il l'Élysée en 2027 ? Ou bien la présidence du parti macroniste dans un premier temps ? "Un parti politique, c'est fait pour réfléchir, et je souhaite que la production d'idées neuves redevienne notre moteur. C'est aussi fait pour gagner des élections", élude Gabriel Attal en évoquant simplement son arrivée à la tête du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale. Et quand l’hebdomadaire insiste pour obtenir une réponse claire, l’intéressé lance : "Je me pose la question d’ouvrir ou de fermer une porte quand elle est devant moi. La politique française est malade de l'élection présidentielle !". Avant de lâcher : "Selon moi, c'est le projet qui précède la candidature. L'histoire n'est pas terminée, et quand on veut servir son pays, on saisit les opportunités de le faire, quelles que soient leurs formes".
"J'ai une histoire à écrire avec les Français"
S'il rebondit en annonçant son projet de créer cet automne "une fondation consacrée à la lutte contre le harcèlement", Gabriel Attal dit ne pas être "insensible" au fait que de nombreux Français le considèrent comme le mieux placé pour succéder à Emmanuel Macron. "Cela me donne à la fois de la force pour l'avenir et la responsabilité de ne pas décevoir. J'ai une histoire à écrire avec les Français", conclut-il.
Quoiqu'il décide, les candidats risquent d'être nombreux. À présent dans la course, l'ex-Premier ministre Édouard Philippe, qui s'est récemment déclaré candidat à l'élection présidentielle de 2027 dans une interview accordée au Point, s'annonce comme un concurrent de taille pour tout prétendant à la succession d'Emmanuel Macron. Reste à savoir qui sera le prochain à se lancer, alors que s'ouvre un nouveau chapitre politique.
publié le 18 septembre à 17h39, Joanna Wadel, 6Medias