Politique

"François-Xavier Bellamy est un faux jeton" : Marine Le Pen se paie la tête de liste LR aux européennes

© Capture d'écran Europe 1

Invitée sur Europe 1 mercredi 22 mai, Marine Le Pen n’a pas mâché ses mots en parlant de François-Xavier Bellamy, tête de liste LR pour les élections européennes, qui l’a attaquée sur ses déclarations concernant la Nouvelle-Calédonie.

La guerre entre François-Xavier Bellamy et le duo Jordan Bardella - Marine Le Pen se poursuit. Vendredi 17 mai sur X, ex-Twitter, les deux premiers, têtes de liste de leur parti aux élections européennes, s’étaient violemment écharpés à propos de la Nouvelle-Calédonie. Mercredi 22 mai sur Europe 1, Marine Le Pen a elle aussi copieusement attaqué François-Xavier Bellamy après des critiques à son encontre de la part du candidat LR. Ce dernier reproche au RN d’avoir changé de position après le vote sur l’élargissement du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, qui a déclenché des émeutes dans l’archipel. "François-Xavier Bellamy est un faux jeton, voilà je vous le dis très clairement", a taclé Marine Le Pen tout de go.

Elle a également affirmé que c’est la famille politique de François-Xavier Bellamy, les Républicains, "qui a signé les accords de Nouméa dans lesquels ils vendaient la décolonisation aux Kanaks" et qui ont "gelé le corps électoral empêchant les gens de voter s’ils n’étaient pas arrivés (en Nouvelle-Calédonie, NDLR) avant 1998".

La cheffe de file des députés du RN a enfoncé le clou en rappelant que François-Xavier Bellamy a soutenu l’année dernière la candidature de Pierre Frogier, qui a été Président de la Nouvelle-Calédonie de 2001 à 2004, au Sénat, alors que ce dernier souhaite "la partition de la Nouvelle-Calédonie", à savoir "le Nord aux Kanaks et qu’on (la France métropolitaine, ndlr) conserve le Sud". Ainsi Marine Le Pen refuse que François-Xavier Bellamy vienne lui parler "de souveraineté et surtout pas de responsabilité dans ce dossier". Lui et son parti, "ce sont des hypocrites", a-t-elle fustigé.

"Je réfléchis sur un nouvel accord", annonce Marine Le Pen

Dans la suite de son interview, Marine Le Pen explique qu’elle "réfléchit sur un nouvel accord" qu’elle aimerait proposer "par la voie d’un projet de loi constitutionnel au moment du vote du congrès". Cet accord sur lequel Marine Le Pen planche prévoit "toute une série d’évolutions statutaires parce qu’il faut remplacer l’accord de Nouméa, car il est tombé". Enfin, selon la cheffe de file des députés du RN, "on ne peut pas avoir vendu pendant 40 ans aux Kanaks que la colonisation était un drame épouvantable qu’on leur avait fait subir" et "qu’ils allaient obtenir la possibilité de décider de leur autonomie", pour finalement leur dire "c’est fini, c’est terminé, on continue comme ça".

publié le 22 mai à 10h05, Capucine Trollion, 6Medias

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