Politique

François Bayrou propose une coalition sans les extrêmes, Olivier Faure refuse net

© Lafargue Raphael/ABACA - Abdullah Firas/ABACA

Invité du 20H de TF1, François Bayrou a appelé à une grande coalition gouvernementale excluant LFI et le RN. Peu après, Olivier Faure a estimé qu’il était impensable que la majorité présidentielle dicte la marche à suivre à la vue des récentes élections.

L’idée d’une grande coalition gouvernementale allant "de la gauche hors LFI jusqu’à la droite hors FN". C’est ce que prône François Bayrou, invité du 20H de TF1, lundi 8 juillet. En d’autres termes, l’actuel Haut-commissaire au Plan estime qu’il est "inimaginable que le Nouveau Front populaire ait quelque majorité que ce soit" et puisse gouverner. Selon lui, ces élections n’ont pas raconté grand-chose, si ce n’est que les Français ont rejeté la possibilité que le Rassemblement national ait la majorité absolue.

Sur TF1, François Bayrou a établi une liste des points qu’il juge "non-négociables" même si son vœu de coalition venait à aboutir. S’il dit qu’il n’est pas question de renoncer à la réforme des retraites, il considère, "à titre strictement personnel", la possibilité de "réfléchir à des améliorations éventuelles". "Mais on ne peut pas accepter l’idée qu’il n’y aura pas de réforme des retraites, parce qu’il suffit de lire les chiffres pour savoir que ça n’est pas viable", a-t-il souligné.

"Nous devons chercher à ce que le Président reconnaisse sa défaite"

Après l’intervention de François Bayrou, Olivier Faure, le Premier secrétaire du Parti socialiste, s’est lui aussi exprimé sur le même plateau, rejetant l’idée du maire de Pau. "Vous comprendrez qu’il y aurait une forme de tête-à-queue électoral", a-t-il déclaré, rappelant qu’à "trois reprises, aux européennes, au premier et au second tour des législatives le pouvoir sortant a été battu". Selon lui, il serait mal venu, en tenant compte de la volonté des Français, de "gouverner à l’exclusion d’une partie de ceux qui ont fait campagne" avec le NFP.

"Le Front Populaire a d’abord été l’instrument pour repousser l’extrême-droite au premier tour et c’est nous qui avons appelé à ce barrage républicain au second tour", a-t-il indiqué. Olivier Faure estime donc que le camp présidentiel doit en partie son résultat à l’union des gauches. "Nous devons chercher à ce que le Président reconnaisse sa défaite. (…) Les Français ont placé le NFP en tête et cette force-là a maintenant une immense responsabilité", a-t-il martelé, soulignant entre les lignes qu’il n’était pas imaginable d’exclure la France insoumise des discussions.

publié le 8 juillet à 21h55, Théo Rampazzo, 6Medias

Liens commerciaux