Politique

François Bayrou inquiété par "l'amicale de la censure" formée par des députés socialistes

© Vernier Jean-Bernard/JBV News/ABACA

Selon L'Opinion, une bonne vingtaine de députés socialistes inquiètent le gouvernement et le rapprochent d'une démission à l'issue des débats parlementaires sur le budget 2025. Ces élus ont même créé une boucle WhatsApp sur laquelle ils discutent de l'éventuelle chute de François Bayrou.

Une petite musique n'a jamais vraiment quitté les coursives de l'Assemblée nationale. Cette musique, c'est celle de la censure et elle résonne fort aux oreilles de François Bayrou ces derniers jours. Si le Sénat a suivi le Premier ministre sur son projet de budget 2025, l'adoptant largement (217 voix pour et 105 contre) jeudi 23 janvier, cela risque d'être beaucoup plus compliqué début février avec les députés, d'autant que certains élus socialistes, refroidis par les amendements votés à la chambre haute, discutent souvent de l'option de faire tomber le gouvernement sur un groupe WhatsApp baptisé "l'amicale de la censure".

Ces députés socialistes indécis qui pourraient faire tomber le gouvernement

Selon L'Opinion, qui révèle l'existence de cette boucle de discussions, il suffirait que 21 députés socialistes votent la censure – comme les écologistes qui l'ont déjà annoncé ou les Insoumis – pour que François Bayrou soit renversé. Le hic ? Dans cette "amicale de la censure" figurent "au moins"… 22 députés socialistes. Le risque est donc bien réel. Et c'est sans compter sur les quelques dissidents possibles au sein du groupe LIOT.

Le Premier ministre avait signé une lettre d'engagement pour rassurer le camp socialiste dans ces négociations sur le budget, mais la version du texte post-Sénat ne fait clairement pas l'unanimité. "Quand vous voyez les amendements déposés et votés au Sénat, je ne vois pas comment nous pourrions rester sur une non-censure", a confié Mathieu Monot, premier secrétaire fédéral de Seine-Saint-Denis, auprès de L'Opinion. Le chemin semble encore long et compliqué pour François Bayrou.

publié le 24 janvier à 10h57, Maeliss Innocenti, 6Medias

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