Politique

"Fossoyeurs" de la laïcité : Gabriel Attal charge le groupe insoumis à l'Assemblée

© Ait Adjedjou Karim/ABACA - Le Premier ministre, Gabriel Attal, à l'Assemblée nationale.

Alors que le proviseur d'un lycée parisien a été récemment menacé de mort après avoir demandé à une élève d’enlever son voile, le Premier ministre, Gabriel Attal, a accusé mercredi 6 mars des membres de LFI de ne pas avoir suffisamment soutenu le chef d'établissement.

Gabriel Attal sort la sulfateuse dans l'hémicycle contre les députés insoumis. Comme le rapporte Le Figaro, le Premier ministre a accusé les membres du groupe LFI d'être des "fossoyeurs" de la laïcité, mercredi 6 mars, à l'Assemblée nationale. Interrogé par le député socialiste Jérôme Guedj sur les 20 ans de la loi de 2004 contre le port de tenues ou de signes ostensiblement religieux à l'école, le chef du gouvernement a répondu que "la laïcité a ses défenseurs partout en France" et le groupe PS en "fait partie".

Mais "la laïcité a aussi ses fossoyeurs et je le dis, y compris dans cet hémicycle", a ensuite fustigé Gabriel Attal, en faisant référence à une récente affaire dans un lycée parisien. "Il y a quelques jours, un proviseur a fait l'objet de menaces de mort parce qu'il a cherché à faire appliquer la loi de 2004 dans son établissement en demandant à une élève de retirer son voile. Il a fait l'objet de menaces de mort", a rappelé le Premier ministre à propos du lycée Ravel à Paris (XXe).

"Il ne peut pas y avoir de laïcité à la carte"

"J'ai vu une députée de La France insoumise relayer les théories contre ce proviseur sur les réseaux sociaux", a-t-il ensuite accusé, en visant, selon son entourage, Danielle Simonnet, députée LFI du XXe arrondissement parisien. "Il ne peut pas y avoir de laïcité à la carte", a ajouté le chef du gouvernement, vivement remonté sur le sujet dans l'hémicycle. Le groupe LFI n'a pas immédiatement réagi.

publié le 7 mars à 06h55, Quentin Marchal, 6Medias

Liens commerciaux