Fonctionnaires : la fusion des catégories "mise de côté" par le ministre Guillaume Kasbarian
© Urman Lionel/ABACA - Guillaume Kasbarian renonce à fusionner les catégories A,B et C des fonctionnaires.
Le ministre de la Fonction publique a annoncé sur RMC avoir "été à l'écoute des organisations syndicales" et "met de côté" le projet de fusion des catégories A, B et C pour les fonctionnaires. Il insiste cependant sur son projet de trois jours de carence.
Un projet mort dans l'œuf ? Guillaume Kasbarian, ministre de la Fonction publique, a annoncé vendredi 8 novembre sur RMC qu'il avait été "à l’écoute des organisations syndicales". "J’ai entendu l’argument des syndicats et des agents qui disent que ce sont des repères historiques, traditionnels, importants. C’est pour ça qu’hier, je leur ai dit que ce projet de fusion était mis de côté", explique l'ancien ministre du Logement. Depuis sa nomination à ce nouveau portefeuille, l'homme à la moustache a fait de "l'absentéisme" son cheval de bataille.
Et ce vendredi, il l'a rappelé : "Je confirme ma détermination et celle du gouvernement à mener à bien un plan de lutte contre l’absentéisme, qui détient des mesures de responsabilisation, trois jours de carence et une baisse de prise en charge de 100% à 90% au-delà de la carence". Guillaume Kasbarian estime que sa responsabilité, c'est "d’agir plutôt que de mettre le sujet sous le tapis".
Des économies budgétaires
Les ministres ont pour mission de réduire la voilure en termes de dépenses publiques, alors que le pays a vu son déficit exploser. C'est donc la mission principale qui a été donnée au gouvernement Barnier. Le ministre de la Fonction publique promet de la "fermeté sur la situation budgétaire et en même temps, dialogue sur des éléments qui sont ouverts à la discussion et à la négociation".
Selon Guillaume Kasbarian, "les arrêts maladies ont significativement augmenté depuis 10 ans dans la fonction publique. On est à 77 millions de jours d’arrêt-maladie par an. C’est à peu près 350.000 équivalents temps plein, c’est plus que les effectifs de La Poste ou de la SNCF". Son plan de lutte contre "l'absentéisme" permettrait de réaliser, toujours selon le ministre, "1,2 milliard d'euros d'économies".
publié le 8 novembre à 09h46, Martin Pereira, 6Medias