Finances publiques : Thomas Cazenave confirme que le déficit sera "supérieur à 5%" du PIB en 2023
© Capture d'écran franceinfo - Le ministre délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave, sur franceinfo jeudi 21 mars
Invité sur franceinfo jeudi 21 mars, le ministre délégué aux Comptes publics a confirmé que le déficit public en 2023 sera supérieur aux 4,9% prévus initialement par le gouvernement.
Des résultats moins bons que prévu, qui ne font plus aucun doute. Invité de la matinale de franceinfo, jeudi 21 mars, le ministre délégué chargé des Comptes publics Thomas Cazenave, a confirmé que le déficit serait "supérieur à 5%" du PIB en 2023, alors que le gouvernement tablait initialement sur 4,9%. Pointant un "nouveau contexte" économique pour expliquer ce résultat en deçà des attentes, il n'a néanmoins pas voulu donner d'estimation précise, alors que certaines sources laissent entendre que le déficit public en 2023 s'établira à 5,6% du PIB.
"Qui dit ralentissement économique (...) dit moins de rentrées fiscales, moins de cotisations sociales (...) donc le déficit sera plus élevé que prévu", a souligné Thomas Cazenave après avoir évoqué "le ralentissement chinois", "la guerre en Ukraine" et "le ralentissement de nos partenaires européens".
Une réunion de crise à l'Élysée mercredi
Cette prise de parole intervient au lendemain d'une réunion de crise à l'Élysée, où Emmanuel Macron a convié plusieurs ministres en fin d'après-midi puis les chefs de partis de la majorité et les présidents de groupes parlementaires dans la soirée, pour évoquer la dégradation de l'état des finances publiques. "On a réduit de 10 milliards d’euros les dépenses de l’État pour s’adapter à ce nouveau contexte", a soutenu Thomas Cazenave sur franceinfo. Un effort qui ne permettra sans doute pas d'atteindre l'objectif annoncé d'un déficit public ramené à 4,4% en 2024 et de calmer l'opposition, très critique à l'égard des résultats du gouvernement.
Des critiques qui ne sont pas du goût de Thomas Cazenave. “Quand j'entends Marine Le Pen nous donner des leçons de finances publiques, je me pince“, a-t-il réagi sur franceinfo. "Elle ne cesse de proposer de nouvelles dépenses : elle a promis la retraite à 60 ans, de nationaliser les autoroutes, elle promet aux jeunes de moins de 30 ans de ne plus payer d'impôts sur le revenu", a pointé du doigt le membre du gouvernement, jugeant impossible que ces propositions n'entraînent une baisse du déficit public.
publié le 21 mars à 10h34, Quentin Marchal, 6Medias
