Fin de vie : une proposition de loi d'ores et déjà déposée par la nouvelle Assemblée
© Derajinski Daniel/ABACA (Photo d'illustration)
"Je viens de déposer la première proposition de loi de la 17ème législature", a annoncé sur X (anciennement Twitter) vendredi, le député MoDem Olivier Falorni. Le texte porte sur l’accompagnement des personnes en fin de vie et concerne "l’aide à mourir".
La première proposition de loi déposée à l’Assemblée nationale n’est en réalité pas si nouvelle que cela : Olivier Falorni a expliqué avoir repris l’intégralité du texte qui avait commencé à être examiné avant la dissolution demandée par Emmanuel Macron, ainsi que ses amendements adoptés en séance jusqu’en juin dernier. Une manière de "poursuivre le chemin brutalement interrompu", précise le député.
Un projet de loi que le député de Charente-Maritime porte depuis plusieurs années. Il défend l’idée d’une "aide à mourir", c’est-à-dire l’administration d’un produit ayant pour conséquence la mort. Une loi déjà adoptée en Belgique, mais qui prête au débat au sein de l’Assemblée.
Contre "l’obstination déraisonnable"
Le but est de permettre aux personnes en très grande souffrance et dont la guérison n’a que peu de chances d’aboutir de mourir "dignement", tout en évitant "l’obstination déraisonnable" - le fait de maintenir en vie des patients par une lourde hospitalisation ou médication.
"Nous devons sortir du déni face à l’impossibilité de soigner des douleurs insurmontables. Laisser un patient dans une lente agonie alors qu’il souhaite mourir dignement n’est pas une preuve de bonté", réagissait Sébastien Peytavie, député du Nouveau front populaire il y a plusieurs mois de cela.
publié le 20 juillet à 11h15, Auguste Breton, 6Medias