Politique

Face au chaos à l’Assemblée, l’idée surprenante d’un député pour calmer l’hémicycle

L'élu de l'Essonne Robin Reda veut alerter sur des “niveaux sonores incompatibles avec la bonne santé auditive” des parlementaires, fait savoir Le Figaro. Il propose donc l’installation d’un sonomètre.

A l’heure de l’examen de la réforme des retraites, l’hémicycle de l’Assemblée nationale est loin d’être calme. Entre les cris de protestation, les huées des élus mécontents et les exclamations à tout-va, le niveau sonore monte. Au vu de la situation, le député de la majorité Robin Reda, élu dans l’Essonne, a proposé à la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, l’installation d’un sonomètre au Palais Bourbon, fait savoir Le Figaro, jeudi 9 février.

Ce dispositif vise à attirer l’attention sur les “niveaux sonores” de l'hémicycle “très incompatibles avec la bonne santé auditive” des députés, explique l'élu Robin Reda, également président du Conseil national du bruit, dans un tweet diffusé mercredi 8 février. Pour le député de l'Essonne, cela pourrait permettre “la sérénité des débats”, lesquels illustrent le “tambour battant de notre démocratie”.

“Sources de stress, de perte de productivité et de danger”

Les interactions peuvent être “sources de stress, de perte de productivité et de danger plus accru de souffrance psychologique”, selon Robin Reda, qui met en garde contre les “risques auditifs”. “L'hémicycle de l'Assemblée nationale connaît régulièrement des niveaux sonores très incompatibles avec la bonne santé auditive”, poursuit le député.

Générées par l’examen du projet de loi de réforme des retraites, la présence “accrue” des députés au Palais Bourbon et “la virulence des échanges” conduisent “régulièrement au dépassement du seuil de tolérance auditif”, selon Robin Reda. Le député compare le bruit de la Chambre basse - qu’il évalue à 80 dB - avec celui d’une autoroute. “Un tel niveau sonore oblige à forcer la voix, rend les interlocuteurs irritables, entraîne des difficultés de concentration et crée des situations conflictuelles”, insiste-t-il, cité par Le Figaro.

publié le 9 février à 19h00, Orange avec 6Medias

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