Politique

Face à la menace de censure, François Bayrou fait des concessions au Parti socialiste

© Vernier Jean-Bernard/JBV News/ABACA

Alors que la motion de censure de La France insoumise va être votée jeudi 16 janvier à l'Assemblée nationale, François Bayrou et son gouvernement ont répondu favorablement à trois demandes formulées par les socialistes, relate BFMTV. Dans l'espoir qu'ils ne le censurent pas.

Des tractations qui débouchent sur une issue favorable au Parti socialiste ? Comme le rapporte BFMTV, François Bayrou a assuré, dans un courrier adressé au parti d'Olivier Faure, qu'il donnait son aval à trois demandes spécifiques. Le Premier ministre a confirmé l'abandon du passage de un à trois jours de carence en cas d'arrêt maladie pour les fonctionnaires mais aussi que le projet de taxe sur les hauts revenus sera maintenu dans le budget 2025. Enfin, François Bayrou assure au PS que "le gouvernement confirmera (…) l’abandon de la suppression de 4000 postes d’enseignants".

Ces concessions interviennent alors que la motion de censure déposée par La France insoumise (LFI) est votée dans l'hémicycle, vendredi 16 janvier. Selon les informations du Figaro, François Bayrou a obtenu gain de cause puisque les députés socialistes auraient pris la décision de ne pas censurer le Premier ministre. "On a maintenu le doute sur notre position jusqu’au bout pour tenter d’obtenir davantage de Matignon", a déclaré un élu socialiste à nos confrères.

Le Parlement "aura le dernier mot" sur la réforme des retraites

Dans son courrier adressé au PS, François Bayrou a également affirmé que même "sans accord global" entre les partenaires sociaux sur la réforme des retraites, "le Parlement aura en tout état de cause le dernier mot". Le Premier ministre s'est engagé à ce que les députés et les sénateurs puissent voter de nouvelles modalités de la réforme des retraites. En refusant de voter la motion de censure déposée par leurs alliés du Nouveau Front populaire (NFP), les socialistes s'exposent à une division des alliances des partis de gauche. Jean-Luc Mélenchon ayant notamment prévenu que chaque député qui ne voterait pas la motion de censure se verrait opposer un candidat Insoumis dans sa circonscription aux prochaines élections législatives.

publié le 16 janvier à 14h25, Quentin Marchal, 6Medias

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