Politique

Face à la colère sociale et la grogne syndicale, Emmanuel Macron monte au créneau : "Je ne méprise personne"

© Robin Utrecht/ABACAPRESS.COM - Le chef de l'État se défend de faire preuve de mépris.

Au terme d'un déplacement très agité en Alsace, le président de la République a livré une interview à L'Est Républicain dans laquelle il se défend de tout mépris. Il accuse par ailleurs La France insoumise de ne pas être "respectueu".

Emmanuel Macron faisait mercredi 19 avril un premier déplacement depuis la promulgation de la loi sur les retraites, à Sélestat (Bas-Rhin). Accueilli par un concert de casseroles, il y a été vivement chahuté, hué et insulté. Pour répondre à cette colère, le chef de l'État a donné à L'Est Républicain un entretien dans lequel il se défend de toute arrogance. "Je ne méprise personne et je dis toujours la vérité aux Français", assure-t-il au quotidien régional.

Le président de la République estime au contraire que le mépris est dans le camp de "ceux qui ne disent pas la vérité. Qui aujourd'hui est respectueux ? Ceux qui à l’Assemblée nationale font le brouhaha quand la Première ministre vient s’exprimer ?", poursuit-il, en référence à la stratégie de La France insoumise, dont les députés avaient entonné la Marseillaise pendant de longues minutes à l'Assemblée nationale, le 16 mars dernier, pour empêcher Elisabeth Borne d'annoncer à l'hémicycle son recours à l'article 49-3. "Je n’ai jamais empêché les gens de parler, d’exprimer les oppositions, de manifester", se défend Emmanuel Macron.

Le président veut renouer le dialogue avec les syndicats

Sur la question du dialogue social, le chef de l'État assure vouloir travailler avec les syndicats, et explique ne pas les avoir reçus à l'Élysée pendant la mobilisation contre la réforme des retraites parce que "c’était le temps du Parlement et du gouvernement". Il souhaite à présent discuter avec eux à propos du "pacte de la vie au travail" évoqué dans son allocution lundi. "On peut ne pas être d’accord sur un sujet, et avancer sur les autres. Je laisserai passer le 1er mai, comme ils me l’ont demandé, et je les réinviterai courant mai. Ma porte est ouverte."

publié le 19 avril à 21h55, Orange avec 6Medias

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