Politique

Européennes : Viktor Orban veut une union des souverainistes autour de Marine Le Pen et Giorgia Meloni

Pour Viktor Orban, le premier ministre hongrois, l'avenir du camp souverainiste en Europe se jouera lors des prochaines élections européennes et dépendra surtout de la volonté de Giorgia Meloni et Marine Le Pen à coopérer.

“L'avenir du camp souverainiste en Europe, comme de la droite en général, repose aujourd'hui entre les mains de deux femmes”, analyse Viktor Orban dans les colonnes du Point. Selon le chef de gouvernement hongrois, “tout dépendra de la capacité à coopérer de Marine Le Pen, en France, et de Giorgia Meloni, en Italie.” Les élections européennes qui se tiendront le 9 juin prochain seront “historiques” assurent l’homme fort de Budapest, car elles vont bouleverser l’équilibre des forces politiques sur le continent européen.

L’occasion rêvée, selon Viktor Orban, de fédérer les mouvements nationalistes européens pour en faire une force politique de premier plan : “L'attrait de leur coopération sera très fort. Il pourrait suffire à redessiner la configuration de la droite européenne, voire à supplanter le Parti populaire européen (PPE).” Le premier ministre hongrois a annoncé que les futurs eurodéputés de son parti, Fidesz, rejoindront le groupe de la première ministre italienne : Conservateurs et réformistes (ECR). Ainsi, une union entre ECR et le groupe Identité et démocratie (ID) de Marine Le Pen créerait le deuxième plus gros groupe politique au Parlement européen, derrière le PPE (chrétien-démocrate).

L’alliance entre les partis nationalistes européens reste incertaine

Cette alliance reste pour l’heure incertaine car si la patronne du RN s’est clairement exprimée en faveur d’un rapprochement, Giorgia Meloni, elle, reste frileuse malgré la disparition du “principal obstacle avancé à une coopération” des deux partis, à savoir la présence des “extrémistes allemands de l’AfD” dans le groupe ID. Ces derniers ayant été exclus depuis le 23 mai dernier, Viktor Orban espère ainsi que les deux femmes “trouveront donc un moyen de négocier tout de suite après les élections.”

publié le 31 mai à 15h55, Emma Allamand, 6Medias

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