Politique

Européennes : pour l’ex-ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, "il y a un truc qui ne va pas avec Raphaël Glucksmann"

© Capture d'écran/ France Inter - Jean-Yves Le Drian sur France Inter

Ce lundi 6 mai sur France Inter, l’ancien ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a émis quelques réserves sur la candidature de Raphaël Glucksmann, tête de liste du Parti socialiste aux élections européennes.

Le compteur s’emballe à l’approche des élections européennes. Au coude-à-coude dans les derniers sondages avec Valérie Hayer, tête de liste de Renaissance, Raphaël Glucksmann concentre les attentions, et les espoirs de certains, de voir le Rassemblement national battu. Mais le candidat socialiste est loin de faire l’unanimité. Invité du Grand entretien dans le 7/10 de France Inter ce lundi 6 mai, l’ancien ministre de la Défense sous François Hollande, Jean-Yves Le Drian, a confié ses doutes sur celui que l’on présente comme la nouvelle incarnation de la gauche : "Il y a un truc qui ne va pas avec Glucksmann", a-t-il lancé.

"Il ne travaille pas avec les autres socialistes européens"

L’ancien du PS, qui a rejoint les rangs de la macronie en 2017, s’interroge : "Il se réclame de la social-démocratie (...) seulement, quand je regarde ses votes au Parlement européen, il ne travaille pas avec les autres socialistes européens", a-t-il pointé sur la station publique. Et d’appuyer : "Je m’interroge sur la capacité de Monsieur Glucksmann à peser dans l’avenir s’il ne travaille pas avec les socio-démocrates européens", a conclu Jean-Yves Le Drian.

Plus tôt sur France Inter ce 6 mai, Raphaël Glucksmann a de nouveau défendu sa ligne face aux critiques des Insoumis, insistant sur le "combat" contre un ennemi commun : "l’extrême droite". La tête de liste du PS et député européen Place publique a également rappelé qu’il défendait une "gauche humaniste pro-européenne". La veille, sur le plateau du premier grand débat rassemblant les sept têtes de listes des Européennes, orchestré par RTL, Le Figaro, M6, LCP et Paris Première, le candidat socialiste s’était vu reprocher ses positions par ses anciens collègues de la Nupes. Des dissensions au sein de la gauche plus visibles que jamais, à un mois du vote prévu le 9 juin.

publié le 6 mai à 10h20, Joanna Wadel, 6Medias

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