Politique

Européennes : le courrier salé de Carole Delga au patron du Parti socialiste !

© Coust Laurent/ABACA - Carole Delga a regretté, dans un courrier adressé à Olivier Faure et relayé par Le Figaro, qu’il n’y ait pas davantage de représentation des territoires sur des listes qu’elle a estimé "éligibles".

Si elle a félicité la reconduction de Raphaël Glucksmann à la tête de la liste du Parti socialiste pour les élections européennes de juin 2024, la présidente de la région Occitanie a déploré la surreprésentation de profils parisiens. Et ce, alors même que les territoires avaient "l’impérieuse nécessité politique à faire entendre justement".

Un vote au résultat amer pour certains. Alors que le conseil national du PS a donné son feu vert à la liste socialiste menée par Raphaël Glucksmann lors des élections européennes de juin 2024, la présidente de la région Occitanie Carole Delga a regretté, dans un courrier adressé à Olivier Faure et relayé par Le Figaro, qu’il n’y ait pas davantage de représentation des territoires sur des listes qu’elle a estimé "éligibles". Si elle a félicité la reconduction de la tête de liste des socialistes, elle a en effet dénoncé un "centralisme d’un autre âge", soulignant ainsi la représentation (très) massive de profils parisiens. "Je me fais ici la porte-parole de nombreux adhérents et sympathisants de notre parti qui regrettent le manque d’ouverture territoriale", a-t-elle ainsi écrit au chef de file du PS.

Des territoires "souvent en haut des classements de précarité"

Carole Delga, qui se joint au sentiment partagé par les adhérents et sympathisants dont elle porte le message a regretté "que le jeu des arrangements internes a effacé l’impérieuse nécessité politique à faire entendre justement, en France et en Europe, la voix de celles et ceux qu’on n’entend pas ou qui n’arrivent plus à se faire entendre". Plus précisément, elle a dénoncé le manque de représentation des "Hauts-de-France", des "banlieues parisiennes", de "Marseille", de la "Bretagne", de l’"Occitanie", des "Outre-mer". Des territoires qui, a-t-elle rappelé sont "souvent en haut des classements de chômage, de précarité, des injustices sociales, des difficultés d’accès à la santé".

Mais il est encore temps pour le Parti socialiste d’émettre un "signal politique fort" et ainsi "rendre visible tous les invisibles de notre pays", selon la présidente de la région Occitanie. Sans quoi, il contribuerait "à cette fatalité qui plombe une bonne partie des Français" voire à faire élire "les populistes et les démagogues", soulignent nos confrères. Elle invite alors les socialistes à entamer de nouvelles discussions. "La liste actuelle est le fruit de compromis internes. Je propose qu’elle soit, demain, le fruit d’une ambition collective", conclut-elle.

publié le 3 février à 10h20, Nathan Hallegot, 6Medias

Liens commerciaux