Politique

Européennes 2024 : Jordan Bardella refuse le premier débat, l’opposition lui tombe dessus

Le président du RN a décidé de ne pas participer au premier débat organisé par Public Sénat pour les Européennes, et il a choisi Thierry Mariani pour le remplacer. L’une comme l’autre de ses décisions n’ont pas ravi l’opposition.

Ce sera sans lui. Jordan Bardella a décidé de décliner l’invitation de Public Sénat, qui le conviait comme toutes les têtes de listes au premier débat de la campagne des Européennes le 14 mars. À sa place, comme l’a révélé Libération mardi 5 mars, ses opposants affronteront Thierry Mariani, eurodéputé RN, connu pour ses positions pro-russes. Le président du RN a argué que ce débat télévisé, animé par des journalistes de Public Sénat et du groupe EBRA, intervenait "trop tôt" dans une campagne électorale qui n’avait pas réellement commencé et qui, surtout, n’intéressait pour le moment pas encore les Français.

L’absence de Jordan Bardella a fait grand bruit dans les rangs de l’opposition, ses adversaires ne se privant pas de le tacler publiquement. "Comme Bardella n’est jamais là au Parlement européen, il n’est pas là non plus là aux débats… logique ! Ça en dit long sur sa vision démocratique", a ainsi tancé Manon Aubry (LFI) dans les colonnes de Libération.

Les "contradictions" et "l’incompétence" de Jordan Bardella pointées du doigt

"À trop vouloir imposer un tête-à-tête avec la majorité présidentielle, il méprise ses électeurs qui ont droit au débat, à la vérité, à la transparence", a pour sa part dénoncé l’eurodéputée écologiste Marie Toussaint. Et d’ajouter, sur un ton acerbe : "En réalité, Bardella souhaite surtout ne pas être pris la main dans le sac du mensonge sur son action parlementaire, ni de son incompétence et de ses multiples contradictions sur l’ensemble des sujets qui préoccupent les Français."

Outre l’absence de Jordan Bardella, les opposants politiques au RN ont aussi sévèrement taclé son remplaçant. Thierry Mariani ne s’est pas seulement vu reprocher ses liens obscurs avec la Russie, mais aussi sa complaisance envers Bachar al-Assad et les exactions de son régime en Russie.

publié le 6 mars à 14h27, Maeliss Innocenti, 6Medias

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