Politique

Éric Ciotti dévoile le "contre-gouvernement" des Républicains

Sur le modèle des "shadow cabinets" britanniques, le président des Républicains Éric Ciotti présente dans Le Journal du dimanche, samedi 13 mai, un contre-Gouvernement composé de différentes figures du parti. Il aura pour mission de formuler des propositions alternatives à celles de l'exécutif.

Le président des Républicains, Éric Ciotti, a dévoilé samedi 13 mai son "contre-gouvernement" dans les colonnes du Journal du dimanche. Une pratique empruntée au Royaume-Uni, où le principal parti d'opposition a pour habitude de proposer ses ministres "fantômes", chacun d'entre eux ayant pour mission de critiquer le bilan du gouvernement en place, de formuler des propositions alternatives et, dans le même temps, de former un projet pour de futures échéances électorales. Trente-deux secrétaires nationaux composent ce "shadow cabinet", qui doit permettre au parti de droite de dépasser "la période de tempête des retraites, objectivement compliquée pour nous et qui a retardé la réorganisation du parti", de l'aveu même du député.

Plusieurs visage connus du parti y figurent, à commencer par la députée européenne Nadine Morano, en charge de l'immigration, et l'ancien patron de la police Frédéric Péchenard pour les questions de sécurité. Le sénateur François-Noël Buffet hérite du portefeuille de la justice, la députée Véronique Louwagie de celui des comptes publics, tandis que son collègue Philippe Juvin se voit confier le dossier des affaires sociales et du travail. Parmi cette équipe presque paritaire, on compte également l'ancien candidat à la primaire de la droite en 2021, Michel Barnier, au poste de "conseiller spécial du président", en charge des affaires étrangères et de l'Europe, ou encore la secrétaire générale de LR, Annie Genevard, dans le rôle de "coordinatrice".

Les différents courants du parti représentés

Éric Ciotti défend une composition "assez équilibrée" et respectueuse des différents courants du parti : s'ils n'y participent pas en personne, on y trouve des proches de Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand mais aussi Aurélien Pradié, récemment écarté de la direction des Républicains pour avoir contesté la ligne du parti sur la réforme des retraites. Dans le même temps, le président des LR a prévu de nombreux déplacements dans les prochaines semaines, notamment au Danemark, pays à la politique migratoire très stricte. "On remet le parti en ordre de marche sur la stratégie, l’idéologie et l’incarnation, trois ingrédients pour nous conduire à la victoire en 2027", avance-t-il au Journal du dimanche.

publié le 14 mai à 10h20, Orange avec 6Medias

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