Politique

Engluée dans une polémique après avoir relayé un hommage au chef du Hamas, la députée Sophia Chikirou sort du silence

© Blondet Eliot/ABACA - "Je ne soutiens pas le Hamas, ni sa branche politique élue à Gaza", a expliqué Sophia Chikirou au journal "Libération"

Vivement critiquée par la classe politique, y compris à gauche, la députée insoumise a expliqué à Libération condamner les "actes terroristes", se défendant d’avoir uniquement partagé "une biographie" du chef du Hamas.

"Je ne soutiens pas le Hamas, ni sa branche politique élue à Gaza". Après avoir publié un post Instagram sur son compte privé le 1er août dernier, relayant un hommage à Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas tué la veille à Téhéran (Iran) dans une frappe attribuée à Israël, la députée insoumise de Paris Sophia Chikirou s’est retrouvée retrouvée sous le feu des critiques. En effet, l’homme qui a été assassiné était visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour sa participation aux attaques du 7 octobre. La polémique a donc rapidement pris de l’ampleur, notamment au sein de PS pourtant allié à LFI au sein du Nouveau Front populaire. "Sophia Chikirou n’engage qu’elle-même par ses provocations qui ont pour seul effet de susciter des polémiques qui minent le travail collectif", avait notamment asséné Olivier Faure. La principale intéressée, confrontée par Libération, nie en bloc.

Des publications "qui ne rendent aucun hommage"

Se défendant de partager "le projet islamiste" mené par la branche politique élue à Gaza, Sophia Chikirou a également expliqué à nos confrères qu’elle ne soutenait pas plus sa branche armée "car je dénonce et condamne ses actes terroristes visant des populations civiles et notamment ceux du 7 Octobre". La députée LFI raconte être "mise en cause pour avoir partagé trois visuels" sur un compte "fermé au public" et "qui ne rendent aucun hommage".

Et l’ancienne directrice de campagne de Jean-Luc Mélenchon de préciser : "L’un fait état de la biographie du chef du Hamas en cinq points et les deux autres sont un communiqué de presse de son fils dans lequel il dénonce l’assassinat et rappelle que la résistance du peuple palestinien ne faiblira pas pour autant". Auprès du média, elle poursuit sa justification en expliquant qu’elle s’est passée d’apposer un commentaire à sa publication que "pas une seule fois" le mot Hamas n’y apparaît. "J’ai supprimé ces visuels quatre heures après leur publication, dès que l’extrême droite a commencé à attaquer sur les réseaux sociaux et à monter en épingle une polémique" a conclu la députée de Paris, qui craint "des réactions agressives et disproportionnées", regrettant par ailleurs "de voir des médias servir une telle opération".

publié le 5 août à 12h00, Nathan Hallegot, 6Medias

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