Politique

En déplacement dans l’ancienne école publique de son fils aîné, Amélie Oudéa-Castéra huée à son arrivée

En visite mardi 16 janvier dans l’école publique Littré, dans le 6e arrondissement de Paris, Amélie Oudéa-Castéra a été huée à son arrivée et à sa sortie de l’établissement. Attendue par des enseignants notamment, la ministre de l’Education nationale avait annoncé effectuer une visite dans l’école où elle déplorait “les paquets d’heures pas sérieuses remplacées.” Lors de sa visite, elle s'est excusée auprès des enseignants.

Des sifflets et des huées. En visite à l’école publique Littré, dans le VIe arrondissement de Paris, Amélie Oudéa-Castéra a été reçue par un comité d’accueil en colère à son arrivée. Attendue mardi 16 janvier dans la matinée, la ministre de l’Education nationale est rentrée sous un accueil glacial dans l’établissement scolaire public où a été brièvement scolarisé son fils aîné. "Fais comme tes enfants, retourne dans le privé", auraient lancé des manifestants à l’arrivée de la ministre, selon des propos relayés par BFMTV. Certains n’ont pas hésité à dénoncer une classe politique qui "casse l’école publique" et "ne roule que pour le fric". D’après les informations de franceinfo, Amélie Oudéa-Castéra a eu un échange “consensuel et apaisé”, selon l’entourage de la ministre, avec l’ancienne institutrice de son fils lundi soir. Une entrevue où les deux femmes se sont promis de "continuer d'échanger sur la situation de l'école."

Après avoir quitté l'établissement Littré mardi peu avant 13h00 de nouveau sous les huées, Amélie Oudéa-Castéra s'est expliquée dans des propos relevés par BFMTV : "Je suis là pour faire réussir l'école." La ministre en a profité pour revenir sur l'échange avec le personnel de l'école : "J'ai pu revenir sur les excuses que je leur devais."

Depuis ses propos concernant sa frustration de voir “des paquets d’heures pas sérieusement remplacées” pour justifier la scolarisation de ses enfants dans l’établissement privé Stanislas dans la capitale, Amélie Oudéa-Castéra se retrouve en pleine polémique. Alors qu’elle tente d’éteindre la controverse par tous les moyens, Isabelle Broué a remis en cause les propos de la ministre. Mère de deux enfants scolarisés à l’école Littré et déléguée de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) de 2008 à 2020, elle "n’a aucun souvenir qu'il y ait eu la moindre absence, quelque chose qui serait notable. Pas du tout.” selon des propos relayés par franceinfo.

L’opposition appelle à la démission

Depuis le début de la polémique impliquant la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, l'opposition réclame sa démission, à l’image de Mathilde Panot. Invitée mardi 16 janvier dans la matinée chez BFMTV-RMC, la cheffe des députés LFI est sans appel : “Quand on abîme l'école publique pour justifier un choix personnel, il est impossible de rester. Je ne vois pas comment elle peut continuer à porter un projet politique pour l'école de la République.”

publié le 16 janvier à 13h54, Quentin Martins, 6Medias

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