Emmanuel Macron face à un taux d’impopularité record depuis sa première élection
© Dominique Jacovides/Pool/ABACAPRESS.COM - Emmanuel Macron n’a jamais été aussi impopulaire dans son pays, même lors l’épisode épineux de la crise des "Gilets jaunes".
Empêtré dans les effets provoqués par la dissolution du 9 juin dernier, le chef de l’État continue de chuter dans les sondages d’opinion, en témoignent les chiffres relayés dans Le Figaro Magazine, issu d’un baromètre commandé à Vérian-Epoka.
Dix-sept pour-cent et une dégringolade inédite pour l’actuel locataire de l’Élysée. En effet, avec moins de 20% d’opinion favorable à son égard, Emmanuel Macron n’a jamais été aussi impopulaire dans son pays, même lors l’épisode épineux de la crise des "Gilets jaunes". Pourtant, depuis la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre, le chef de l’État s’est mis en retrait de la vie politique intérieure, car il n’a plus la main sur les décisions prises par le gouvernement, observe Le Figaro, à l’origine de ce sondage réalisé par l’institut Vérian-Epoka.
Pas encore aussi impopulaire que François Hollande
En effet, les Français en veulent à leur président, en témoigne un autre chiffre issu de ce baromètre : 78% des sondés (un autre record) n’ont plus confiance en Emmanuel Macron. Néanmoins, le chef de l’État conserve une partie importante de son socle électoral et n’atteint pas le niveau d’impopularité le plus important pour un président de la République, toujours détenu par son prédécesseur François Hollande. En 2016 en effet, ils étaient 87% à reconnaître ne pas lui faire confiance.
Ce sondage met également en exergue la poussée du Rassemblement national avec Jordan Bardella et Marine Le Pen propulsés aux deux premières places du classement. La nièce de la cheffe de file du parti, Marion Maréchal, s’installe de son côté à la cinquième place, Éric Ciotti est dixième. Preuve, si l’on en veut, que sa stratégie d’alliance avec le RN n’a pas été si infructueuse, même si le député des Alpes-Maritimes n’a obtenu aucun poste de ministre comme il l’espérait. Gabriel Attal, lui, peine visiblement à imprimer sa marque. Rien d’étonnant à cela, lorsque l’on sait la position délicate dans laquelle l’ancien Premier ministre se retrouve aujourd’hui. Ses soutiens lui font d’ailleurs payer sa dualité qui l’a conduit d’un côté à emmener ses troupes au Palais-Bourbon , et de l’autre à critiquer le gouvernement. Il perd ainsi 4 points au centre… et 21 à gauche.
publié le 30 octobre à 10h15, Nathan Hallegot, 6Medias