Émeutes en Nouvelle-Calédonie : Gabriel Attal veut mettre "hors d'état d'agir" les responsables
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Gabriel Attal a fait le point sur la situation en Nouvelle-Calédonie, à l'issue du Conseil de défense convoqué en urgence, ce jeudi matin, par le président de la République. Dans la soirée jeudi, à l'occasion d'une interview à La Voix du Nord, il a affirmé que "le retour à l'ordre et la sécurité (était) une priorité absolue pour continuer à échanger".
La situation est "très tendue" en Nouvelle-Calédonie. C'est le constat fait par Gabriel Attal, à l'issue de Conseil de défense organisé en urgence, ce jeudi 16 mai au matin, à l'Élysée. Le Premier ministre est revenu sur les récents événements – dont la mort de Nicolas Molinari, un gendarme de 22 ans – et a regretté les "pillages, émeutes, incendies et agressions", indiquant vouloir mettre "hors d'état d'agir" les responsables. Gabriel Attal a également évoqué l'ouverture d'un pont aérien entre la Nouvelle-Calédonie et la métropole, annonçant aussi l'envoi de "1 000 effectifs de sécurité intérieure" supplémentaires, en renfort des 1 700 troupes déjà présentes sur place. L'armée a par ailleurs été mobilisée pour "sécuriser" les ports et l'aéroport de l'archipel.
Face aux pillards et émeutiers, de plus en plus violents, le Premier ministre a assuré que la plus grande "fermeté" sera appliquée. Le ministère de la Justice devait transmettre dans la journée une "circulaire pénale" afin d'établir "les sanctions les plus lourdes" à l'égard des fauteurs de troubles les plus violents. Gabriel Attal devait également échanger avec les présidents de l'Assemblée et du Sénat Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher.
"J'ai toujours dit que notre main était tendue"
Dans la soirée jeudi, le Premier ministre a insisté sur la nécessité d'un retour au calme afin de pouvoir échanger. "Le retour à l'ordre et à la sécurité pour les Calédoniens est une priorité absolue pour continuer à échanger", a-t-il ainsi insisté dans un entretien auprès de La Voix du Nord. "J'ai toujours dit que notre main était tendue pour dialoguer avec les forces politiques locales. Mais ce dialogue ne peut se faire que dans la sérénité et le calme", a-t-il précisé.
Concernant les raisons de la colère sur le territoire ultra-marin, Gabriel Attal a rappelé que "le dégel du corps électoral est un enjeu démocratique demandé par le Conseil d'État". À ce titre, "il est essentiel que le processus aboutisse. Mais je ne me résous pas à ce que ce processus aboutisse dans la douleur car je crois profondément au dialogue", a-t-il martelé.
publié le 16 mai à 21h29, Maeliss Innocenti et Ambre Deharo, 6Medias