Politique

"Élégance républicaine" oblige, Gérald Darmanin reporte sa rentrée politique

© Blondet Eliot/ABACA

Prévue à l’origine dimanche 15 septembre, la rentrée politique de Gérald Darmanin, qui concernait plus de 900 invités, devra attendre jusqu’au 29 septembre. Gérald Darmanin laisse ainsi le champ libre à Michel Barnier pour constituer son gouvernement.

Le ministre de l'Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, a décidé de décaler de deux semaines sa rentrée politique, initialement prévue le 15 septembre à Tourcoing, indique son entourage dans un communiqué, mardi 10 septembre. Durant ce rendez-vous traditionnel, Élisabeth Borne ainsi que Rachida Dati étaient attendues. Cette rentrée avait pour but de s’entretenir notamment autour de la question sociale, indique la Voix du Nord.

Au total, 900 invités sont désormais attendus dimanche 29 septembre. Parmi eux, 150 élus locaux et 90 parlementaires devraient être présents, comme le maire de Nice Christian Estrosi ou le sénateur centreiste Hervé Marseille. Élisabeth Borne, elle, avait déjà fait le déplacement l’année dernière pour apaiser les tensions avec celui qui était alors son ministre de l’Intérieur. Elle affichera cette à nouveau son soutien au ministre sortant.

Le champ libre à Michel Barnier

Pourquoi avoir décalé cette rentrée politique de deux semaines ? Le ministre de l'Intérieur démissionnaire se justifie par une "élégance républicaine" afin de ne pas gêner le président de la République et le Premier ministre qui devront présenter le nouveau gouvernement dans les prochains jours.

Une rentrée politique d'une figure politique telle que Gérald Darmanin pourrait entraver les consultations de Michel Barnier. Cette rentrée tourquennoise aurait pu mettre des bâtons dans les roues du nouveau locataire de Matignon, qui consulte, parti par parti, les élus afin de constituer un gouvernement. Des sources proches d’Emmanuel Macron ont confié à BFMTV que Gérald Darmanin a été évoqué au poste de ministre des Affaires étrangères ; néanmoins, ce dernier avait assuré qu’il voulait “quitter le gouvernement” et siéger à l’Assemblée une fois réélu lors des législatives.

publié le 10 septembre à 13h03, Arnaud Enjourbault, 6Medias

Liens commerciaux