Politique

Élections européennes : tumulte dans la liste des Républicains

Le parti mené par Éric Ciotti a dévoilé sa liste pour les élections européennes le 30 avril, portée par François-Xavier Bellamy. Le maintien de Brice Hortefeux et Nadine Morano a suscité de vifs débats internes.

Qui portera la voix des Républicains au Parlement européen ? Le 30 avril, la commission nationale d'investiture (CNI) a retenu 31 noms sur la liste de François-Xavier Bellamy, indique Le Figaro. Selon les derniers chiffres de l'IFOP – Fiducial, Les Républicains sont crédités de 7,5% des intentions de vote. Le parti d'Éric Ciotti pourrait donc maintenir ses huit sièges actuels à Strasbourg. Pourtant, l'annonce de la liste a été vivement critiquée, même au sein du parti.

Maintenus en sixième et septième places, Nadine Morano et Brice Hortefeux, anciens ministres de Nicolas Sarkozy, se sont attirés les foudres de leur propre camp. "Ils représentent le passé et ne se sont pas montrés super actifs", relève un sénateur cité par Le Figaro. Une colère des figures républicaines justifiée par une envie de renouvellement et d'une rupture avec le sarkozyme.

Au sommet de la liste, l'agricultrice Céline Imart et le général Christophe Gomart devraient ainsi faire leur entrée au Parlement. L'apparition en quatrième et cinquième place de l'élue filloniste Isabelle Le Callennec suivie de Laurent Castillo créée la surprise chez LR, qui renouvelle à 50% les noms de ses potentiels eurodéputés.

Les eurodéputés sortants

À la onzième place, l'eurodéputé actuel Geoffroy Didier a peu de chance de garder son siège. Une décision qui a suscité la stupéfaction de certains Républicains, qui estiment que l'avocat a été trahi par Éric Ciotti. La questeure du parti au Parlement européen, Anne Sander, a également été reléguée à la dixième place. Fait notable, les deux cadres des Républicains, Gérard Larcher et Bruno Retailleau se sont abstenus de voter lors de la CNI. Après la commission, ce dernier a demandé aux membres de la liste de "faire campagne". "Si vous baissez les bras, nous risquons de tous avoir la gueule de bois le 10 juin. On joue gros", a déclaré le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau.

publié le 2 mai à 15h40, Angéline Da Costa, 6Médias

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