Politique

Élections européennes : neuf États prêts à basculer ? Les partis nationalistes favoris

© Castel Franck/ABACA - Marine Le Pen et Jordan Bardella ont placé les élections européennes dans leur viseur, en attendant 2027.

À cinq mois des élections européennes, le groupe de réflexion European Council on Foreign Relations (ECFR) a livré ses prédictions mercredi 24 janvier, promettant une victoire de la droite nationaliste.

Et si l'extrême droite s'emparait de l'Europe ? Alors que l'UE fait face à une montée du nationalisme et du populisme, et que les partis politiques à la droite de la droite, comme le Rassemblement national en France, gagnent en popularité, le groupe de réflexion European Council on Foreign Relations (ECFR) a donné la tendance qui se dégage pour le grand scrutin à venir. Les partis nationalistes, aux fondements anti-UE, pourraient ainsi arriver en tête dans neuf États lors des élections européennes du mois de juin, explique l'ECFR dans un rapport publié mercredi 24 janvier.

L'Autriche, la République tchèque, la Hongrie, la Slovaquie, la Pologne, les Pays-Bas, l'Italie, la Belgique et la France pourraient ainsi basculer le 9 juin, les partis nationalistes dominant, dans ces pays, les groupes progressistes et centristes dans les derniers sondages d'opinion. Ainsi, selon les projections de l'ECFR, le Parti populaire européen (PPE) et l’Alliance progressiste des Socialistes et Démocrates européens (S&D) seraient les grands perdants.

Marine Le Pen présidente en 2027 ?

Selon les auteurs de l'étude, l'extrême droite pourrait même étendre son influence plus largement en Europe en arrivant en deuxième ou troisième position en Espagne, au Portugal, en Suède, Bulgarie, en Estonie, en Finlande, en Allemagne, en Lettonie et en Roumanie.

Le think-tank indépendant tire la sonnette d'alarme pour la France et prédit que, si le Rassemblement national l'emporte, Marine Le Pen pourrait alors devenir la prochaine présidente du pays en 2027. L'ECFR lance aussi un vibrant avertissement à la gauche française, assurant que le scrutin européen pourrait faire office de test grandeur nature "après l'éclatement de la Nupes".

publié le 24 janvier à 16h19, Maeliss Innocenti, 6Medias

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