Élections européennes : l'irruption de Gabriel Attal sur un plateau de télévision fait polémique
© Capture d'écran - franceinfo - L'irruption de Gabriel Attal sur un plateau de télévision fait polémique
Alors que la tête de liste du camp présidentiel, Valérie Hayer, participait à une émission lundi 3 juin, Gabriel Attal est intervenu pour défendre sa candidate, ce qui a déclenché une vague d'indignation des oppositions, a indiqué Le Parisien.
Alors que plusieurs têtes de liste aux élections européennes débattaient tour à tour dans l'auditorium de Radio France, lundi 3 juin, Gabriel Attal, invité de la matinale de franceinfo, est entré en plateau pour défendre la candidate du camp présidentiel Valérie Hayer, a rapporté Le Parisien.
"Bonjour, je suis désolé, je fais irruption sur la scène", a alors lancé le Premier ministre. Et de poursuivre : "On m'a dit qu'il y avait beaucoup de jeunes (...) C'était très important pour moi de venir vous dire un petit mot, de venir encourager Valérie". Alors que l'eurodéputée est donnée en deuxième position des sondages, loin derrière Jordan Bardella et talonnée par Raphaël Glucksmann, la journaliste Émilie Tran Nguyen a interrompu le Premier ministre en lui demandant : "Vous êtes inquiet monsieur Attal ?". Et lui de répondre : "Je suis inquiet pour l'Europe".
Gabriel Attal accusé de sexisme
Les différentes têtes de liste qui sont intervenus ont dénoncé cette irruption de Gabriel Attal, l'accusant notamment de sexisme. Ainsi, la tête de liste des Écologistes, Marie Toussaint, a estimé que "le Premier ministre et le président de la République s’essuy(aient) les pieds sur Valérie Hayer". Et d'ajouter : "Je regrette ce qui s’est passé ici et les femmes ne sont pas des paillassons". Même son de cloche du côté de Manon Aubry, tête de liste La France insoumise, parlant de "mansplaining".
François-Xavier Bellamy a, quant à lui, dénoncé le côté "macho" de l'intervention de Gabriel Attal : "Je trouve qu'il y a une forme de mépris là-dedans, comme si Valérie Hayer n'arrivait pas à faire campagne et qu'il fallait en permanence que ce soit le Premier ministre ou le président de la République."
publié le 3 juin à 14h45, Guillaume Dosda, 6Medias