Élections européennes : Jordan Bardella juge "dangereux " les propos d’Emmanuel Macron sur l’envoi de troupes en Ukraine
© Capture d'écran BFMTV
La tête de liste du Rassemblement national, en débat sur BFMTV jeudi 2 mai, face à Valérie Hayer, tête de liste de Renaissance, s’est montré très critique concernant la gestion de la guerre en Ukraine par la France.
Le président de la République a affirmé dans The Economist mardi 30 avril, concernant la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine, que "si les Russes devaient aller percer les lignes de front, s’il y avait une demande ukrainienne, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, on devrait légitimement se poser la question" d’envoyer des troupes françaises en Ukraine.
Interrogé à ce sujet dans le cadre d’un débat en vue des élections européennes sur BFMTV jeudi 2 mai, Jordan Bardella a affirmé que "les positions du président de la République sont dangereuses" et a estimé devant sa rivale, Valérie Hayer : "Je crois qu’elles nous font prendre un risque majeur, celui de l’escalade."
La tête de liste du Rassemblement national a assuré que l’Ukraine, pour lutter contre la Russie, avait besoin de matériels militaires, mais pas de troupes au sol. De plus, il estime que ces paroles d’Emmanuel Macron font courir un risque à la France puisqu’il jouerait "le jeu de Poutine", prenant le risque que la France et la Russie, deux puissances nucléaires, entrent en conflit direct.
Jordan Bardella assure enfin sa position : "Soutenir l’Ukraine, éviter l’escalade (…) pour la stabilité de l’Europe et la paix du monde."
Valérie Hayer défend les propos du président
La tête de liste de Renaissance affirme en retour que les propos d’Emmanuel Macron font partie de "l’ambiguïté stratégique (…) qui est utile". Elle rappelle également le comportement agressif de Vladimir Poutine depuis de début de l’invasion russe, affirmant que ce dernier "ne fixe aucune ligne rouge, et même, il les dépasse (…). Il ne comprend que le rapport de force."
Valérie Hayer a ensuite attaqué le candidat du Rassemblement national, lui demandant pourquoi il n’était jamais allé en Ukraine, et affirmant que le RN ne soutenait pas l’Ukraine au Parlement européen : "Je regardais vos votes au Parlement européen, pas une seule fois vous n’avez soutenu véritablement l’Ukraine, (…) et l’opposant russe Alexei Navalny."
publié le 2 mai à 22h59, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias