Élections européennes 2024 : Jordan Bardella appelle à la dissolution de l'Assemblée nationale
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Après la proclamation des premiers résultats, en début de soirée ce dimanche 9 juin, les représentants des différents partis politiques ont fait part de leur réaction.
Les premiers résultats des élections européennes 2024 sont tombés, après la fermeture des bureaux de vote. Selon une première estimation de l'institut de sondage Ipsos, la liste de Jordan Bardella, patron du Rassemblement national (RN), l'emporte largement avec 31,5% des voix. Jordan Bardella gagne 8 points par rapport aux élections de 2019. Derrière lui, la candidate de la liste présidentielle Valérie Hayer atteint 15,2%% des voix, et Raphaël Glucksmann de la liste PS-Place publique 14% des suffrages.
Immédiatement, Jordan Bardella a pris la parole. Auprès de nos confrères de BFMTV, il a dit "reconnaître avec gravité, humilité et détermination" sa victoire aux élections européennes, remerciant les Français lui ayant "confié l’éminente responsabilité de préparer l’alternance". Pour le patron du RN, sa victoire européenne doit avoir des conséquences sur la situation nationale : Jordan Bardella demande à Emmanuel Macron de "prendre acte" des résultats des européennes et demande la dissolution de l'Assemblée nationale pour organiser de nouvelles élections législatives.
L'ex-patronne du RN, Marine Le Pen, a réagi sur X, considérant que "le peuple français a envoyé un message très clair à un pouvoir macroniste, qui scrutin après scrutin, se désagrège : il ne veut plus d’une construction européenne technocratique, hors-sol et de plus en plus brutale qui nie son histoire, bafoue ses prérogatives fondamentales et qui se traduit par une perte d’influence, d’identité et de liberté".
Les réactions des candidats et de leurs soutiens : "L'après Macron" ?
Raphaël Glucksmann, dont la liste est arrivée en troisième place avec 13,9% des voix, a fait part de sa fierté face à ce score. Mais il a immédiatement averti : "Aujourd'hui, l'extrême droite représente 40% en France. Nous assistons à une vague qui ébranle profondément nos démocraties. Nous vivons un moment de bascule, historique. L'extrême droite est en tête dans de nombreux pays européens", a-t-il déclaré. L'eurodéputé prévient néanmoins : "Nous leur tiendrons tête en Europe et en France".
Manon Aubry, qui portait la liste de La France Insoumise ayant totalisé 9,3% des suffrages, s'est réjouie du score de la liste macroniste. "Leur score historiquement faible sanctionne une politique injuste et autoritaire", déclare-t-elle encore, "au vu de leur score, il est évident que le pays veut tourner la page de l'ère Macron". "Ce soir, c’est l’après-Macron qui commence !", a-t-elle réagi également sur X.
François-Xavier Bellamy, candidat Les Républicains et dont le score à 6,8% est en baisse par rapport à 2019 (8,48%) s'est dit "fier" de la campagne menée, depuis son QG de campagne. "Ce soir, ce n'est pas la fin d'une campagne, c'est le début d'un long chemin pour relever la droite", a-t-il lancé, exprimant son souhait d'"écrire une nouvelle histoire". "La victoire du RN marque une volonté des Français de dire non à Emmanuel Macron", a estimé de son côté Éric Ciotti, président du parti LR, sur le plateau de TF1, qui a aussi tenu à "féliciter" François-Xavier Bellamy pour sa "très belle campagne".
La tête de liste des Écologistes, Marie Toussaint, dont la liste est créditée de 5,2% des voix, a fait part de sa déception face aux résultats sur France 24. "Face à la guerre menée contre l'écologie, nous reculons. Notre défaite est sèche, elle est amère", a-t-elle concédé, craignant que cette défaite n'"ouvre la porte à tous les risques". Mais la secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, a voulu apporter une touche d'optimisme, semblant appeler à l'union côté gauche : "Les scores cumulés de la gauche et des écologistes montrent qu’un horizon d’espoir existe".
publié le 9 juin à 20h57, Adèle Delaunay, 6Medias