Éducation à la vie affective et sexuelle : Nicole Belloubet annonce un "nouveau programme" du CP à la terminale pour enrayer les violences
Invitée de BFMTV-RMC ce lundi 24 juin, la ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, a fait de premières annonces sur la rentrée 2024, dont la mise en place d'un nouveau "programme d'éducation à la vie affective et sexuelle".
Un programme pour endiguer la montée des violences sexistes et sexuelles chez les jeunes. Plus d'une semaine après le viol d'une jeune fille de 12 ans à Courbevoie (Hauts-de-Seine) par trois adolescents de 13 ans, la ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse de France, Nicole Belloubet, s'est exprimée au micro de BFMTV et RMC. Dans le Face-à-Face de ce lundi 24 juin, la ministre, qui compte conserver ses fonctions après les législatives, a annoncé la mise en place d'un "nouveau programme d'éducation à la vie affective et sexuelle", dès la rentrée.
Un programme adapté à l'âge des élèves
"L'école est le réceptacle de toutes les violences dans la société", a d'abord souligné Nicole Belloubet, estimant qu'"elle en est aussi l'antidote". Et d'annoncer "dans les jours qui viennent" les détails d'un programme inédit, qui s'appliquera "de manière adaptée à l'âge des élèves". Essentiellement "porté par les enseignants", ce programme, qui abordera les questions cruciales de la vie sexuelle et affective, notamment celles de la "violence" et du "consentement" dans les relations, sera mis en place "du CP jusqu'à la terminale", a précisé la ministre.
Un projet qui s'inscrit dans la continuité des pistes explorées précédemment pour répondre à la hausse des actes de violences entre jeunes. Un nouveau programme d'éducation à la sexualité, allant de la maternelle au lycée, avait été présenté en mars, comme le détaillait alors Ouest France. Ces séances "à la vie affective et sexuelle", annoncées par Gabriel Attal au début de l'année, devaient avoir lieu dès la rentrée. Les derniers événements auront poussé le gouvernement à revoir quelque peu sa copie.
Par ailleurs, Nicole Belloubet a tenu à rassurer les parents d'élèves en marge des élections législatives de cet été. Quel que soit le résultat, "la rentrée est préparée", a fait savoir la ministre dans le même entretien, ajoutant que, malgré le manque de professeurs, le personnel éducatif sera suffisant pour accueillir les élèves. Un objectif qui devrait être favorisé par la possibilité de passer le concours avec un niveau Bac+3.
publié le 24 juin à 12h27, Joanna Wadel, 6Medias
