Politique

Édouard Philippe, accusé de "détournement de biens" et "prise illégale d’intérêts" par une ancienne collaboratrice

© Shootpix/ABACA - Édouard Philippe visé par une plainte ce jeudi 13 septembre

Une plainte a été déposée ce jeudi 14 septembre contre Édouard Philippe et deux autres employés de la commune, pour contournement des règles des marchés publics au sein de la communauté urbaine. À l’origine de cette plainte, une ancienne collaboratrice du maire du Havre.

Ce jeudi 14 septembre, l’ancienne directrice générale adjointe de la Communauté urbaine du Havre a dénoncé Édouard Philippe, Stéphanie de Bazelaire, adjointe au maire et conseillère communautaire et Claire-Sophie Tasias, directrice générale des services au sein de la Communauté urbaine du Havre. La plainte concernerait la "prise illégale d'intérêts, détournement de biens, favoritisme, concussion et harcèlement moral", auprès du PNF (Parquet National Financier), selon Le Monde.

Remontant à juillet 2020, les faits dénoncés concerneraient l’exploitation de la Cité Numérique pour quatre ans par l’association LH French Tech subventionnée par la Communauté urbaine du Havre pour plus de deux millions d’euros. À la tête de l’association, Stéphanie de Bazelaire, qui travaille également au sein de la mairie. Ces différentes fonctions ont ainsi alerté les juristes en interne et la directrice générale adjointe de la communauté urbaine du Havre, la plaignante.

"D'une certaine façon, j'en savais trop"

La convention signée entre la commune et l’association auraient bien été rompue 18 mois plus tard, après que la plaignante a proposé à Édouard Philippe d’y mettre un terme. Néanmoins, près d’un million d’euros ont déjà été versés.

Une fois l’alerte lancée à sa hiérarchie, la directrice générale adjointe aurait subi des pressions. "D'une certaine façon, j'en savais trop, j'en disais trop", s'est-elle confiée à nos confrères du Monde. Son contrat au sein de la commune ne sera d’ailleurs pas renouvelé.

De son côté, la Communauté urbaine a réagi par rapport à la plainte, dans un communiqué : "Si cette procédure était avérée, ils seraient évidemment, et en toute sérénité, à la disposition du Parquet National Financier pour faire valoir leur bon droit."

publié le 15 septembre à 18h19, Lehbab Keltoum, 6Medias

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