Politique

Diplomatie : Donald Trump insulte Emmanuel Macron en pleine émission de télévision

© Capture Twitter Tucker Carlson

Critiqué après son appel à ne pas être "suiviste" de l'Amérique ou de la Chine sur la question de Taïwan, le président Emmanuel Macron a été raillé par Donald Trump sur Fox News.

"Macron, qui est un ami, est avec la Chine en train de lui lécher le cul." Après l’appel du président français à ne pas être "suiviste" de l'Amérique ou de la Chine sur la question de Taïwan, Donald Trump n’a pas pris de gants pour faire part de son désaccord. Mardi 11 avril, alors qu’il était interviewé par la chaîne de télévision Fox News, l’ancien chef d’État américain en a profité pour dire tout le mal qu’il pense de l’administration de Joe Biden, son successeur. Ne se privant pas au passage de tacler la France, après qu’Emmanuel Macron a passé trois jours en Chine, dans le cadre d’une visite officielle.

Le milliardaire américain a ainsi estimé que son successeur démocrate a considérablement affaibli le leadership des États-Unis sur la scène internationale. "Vous avez ce monde de fou, qui explose de partout, et les États-Unis n'ont absolument pas leur mot à dire", a illustré Donald Trump. Il reproche à Joe Biden son manque de contact avec Pékin et Xi Jinping, alors qu’Emmanuel Macron s’est déplacé : "Je me suis dit 'Ok ! La France va en Chine maintenant !'"

"Relation bilatérale formidable"

Les propos d’Emmanuel Macron sur Taïwan lui ont valu plusieurs critiques, en France, comme en Europe. Aux États-Unis, la tension a semblé monter d’un cran, avant que l'équipe de Joe Biden ne tente de minimiser ces mots, lundi, en parlant de la "relation bilatérale formidable" entre la France et les États-Unis. Face aux critiques, l'Élysée a pris le parti de défendre la volonté du chef de l’État français. Pour lui, l’Europe "doit pouvoir faire entendre sa voix singulière".

Lors de son interview à Fox News, Donald Trump a par ailleurs une nouvelle fois égratigné son successeur en prédisant qu’il ne se représenterait pas aux élections de 2024 en raison de son état "physique" et mental. Le républicain donnait là sa toute première interview depuis qu’il a été inculpé pour 34 fraudes comptables et fiscales présumées liées à des paiements pour étouffer trois affaires embarrassantes avant la présidentielle de 2016.

publié le 12 avril à 08h15, Orange avec 6Medias

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