Politique

"Dette enchantée", "air de flûte"... Passe d'armes musicale à l'Assemblée entre Gabriel Attal et Sébastien Chenu, ténor du RN

© Blondet Eliot/ABACA - Gabriel Attal à l'Assemblée nationale, mercredi 3 avril.

Pour la première fois, Gabriel Attal a répondu seul aux questions posées par les députés au sein de l'Assemblée nationale, mercredi 3 avril. Le Premier ministre a notamment été interpellé par Sébastien Chenu, élu du Rassemblement national, qui l'a accusé de jouer un "air de flûte" aux Français sur la gestion des comptes publics, rapporte Le HuffPost.

Un format inédit de 45 minutes. Pour la toute première fois, Gabriel Attal s'est prêté seul aux traditionnelles questions au gouvernement, mercredi 3 avril. Au sein de l'Assemblée nationale, le Premier ministre a été interrogé sur divers sujets par plusieurs députés, dont Sébastien Chenu. L'élu du Rassemblement national lui a notamment lancé une pique musicale au sujet des finances publiques, relaie Le HuffPost.

"L'air de flûte que vous jouez aux Français n'a rien d'enchanté pour les Mozart de la finance", a d'abord taclé Sébastien Chenu, faisant référence à l'un des surnoms donnés ironiquement par le RN à Emmanuel Macron. "Coincés par une absence totale de stratégie, c'est le système social construit par et pour les Français que vous êtes en train de raboter", a ajouté le député RN du Nord. Ce dernier, également vice-président de l'Assemblée nationale, a accusé le gouvernement de "faire les poches des classes populaires et des classes moyennes" pour réduire le déficit public de la France, qui a atteint 5,5 % du PIB en 2023, selon l'Insee.

"Le Crépuscule des retraites"

"C'est toujours surprenant de vous entendre parler de responsabilité budgétaire, vous qui n'avez que le mot 'dépenses' à la bouche", lui a répondu Gabriel Attal, pointant du doigt plusieurs propositions du RN et leur financement, comme la retraite à 60 ans ou la baisse de tous les taux de TVA. "Vous nous parlez de Mozart de la finance. Avec vous, ce serait 'Le Crépuscule des retraites' et 'La Dette enchantée'", a poursuivi le chef du gouvernement, revisitant deux classiques : Le Crépuscule des dieux de Wagner et La Flûte enchantée de Mozart.

publié le 3 avril à 18h10, Cédric Alexis, 6Medias

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