Politique

Démission de Gabriel Attal : que peut faire le gouvernement avant la passation de pouvoirs ?

© Xinhua/ABACA

Depuis qu’Emmanuel Macron a accepté la démission de Gabriel Attal, le Premier ministre et son gouvernement sont en charge des "affaires courantes". Une gestion de transition, en attendant son remplaçant, comme l’explique BFMTV.

Gabriel Attal est désormais le Premier ministre des "affaires courantes". En acceptant la démission de son Premier ministre mardi 16 juillet, Emmanuel Macron a acté la dissolution de son gouvernement. Loin d’abandonner leur poste aussitôt la décision actée, le gouvernement démissionnaire va devoir poursuivre sa mission jusqu’à la nomination de son successeur, comme le rappelle BFMTV. Entre gestion du quotidien, prolongement des affaires en cours et urgences éventuelles à traiter, le gouvernement actuel devrait encore être à l’œuvre pendant plusieurs semaines, comme le prévoit une décision du Conseil d’État établie en 1952.

"Dans quelques jours, la France va accueillir le monde", a indiqué Gabriel Attal sur TF1. "C’est une échéance qu’on a préparée avec mon gouvernement. En cas de crise, il prendra toutes les décisions pour protéger les Français", a-t-il ajouté. En l’état, Matignon et l’ensemble des ministres ne peuvent pas prendre de décisions qui pourraient modifier durablement un service public ou un statut juridique.

Gouvernement démissionnaire : vers un record de longévité ?

En marge des affaires courantes, caractérisées par exemple par la distribution des courriers ou le versement des salaires, se trouve la gestion de l’urgence. Bien que démissionnaire, le gouvernement est toujours garant de la sécurité et du bon fonctionnement de l’État. Si la France venait à subir une attaque terroriste, cela relèverait de la gestion d’urgence pour le gouvernement.

Bien que la démission de Gabriel Attal soit assurée, la nomination rapide de son successeur l’est beaucoup moins. Aucun gouvernement démissionnaire n’a été en exercice plus de neuf jours sous la Ve République. Mais les dissensions qui frappent la gauche au sujet du profil de leur candidat à Matignon pourraient repousser la passation de pouvoirs.

publié le 17 juillet à 10h17, Laureline Chatriot, 6Medias

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