Politique

Dégradation de la note souveraine française : quand Marine Le Pen et Bruno Le Maire s’écharpent

Au lendemain de l’abaissement de la note de la France au sujet de son économie par l’agence S&P, Marine Le Pen s’est montrée très critique de la gestion des finances françaises par Bruno Le Maire. Sur X, le ministre de l'Économie a répondu à ses critiques par une accusation d’accointance entre le RN et Moscou.

À quelques jours des élections européennes, le RN et Renaissance se font la guerre. Cette fois-ci, ce ne sont pas les têtes de liste, Jordan Bardella et Valérie Hayer, qui s’affrontent, mais Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, et Marine Le Pen, présidente du RN à l’Assemblée nationale. Comme le rapporte Le Figaro, les deux personnalités politiques opposées se sont mutuellement critiquées sur X à propos de l’économie française samedi 1er juin. En effet, la note de la dette française a été abaissée par l’agence de notation américaine S&P de "AA" à "AA-".

Dans une interview accordée à BFMTV le même jour, le ministre de l’Économie a assuré que cela n’aurait pas d’impact sur le quotidien des Français puisque la note restait particulièrement bonne. Dans la même interview, il a affirmé avoir "sauvé l’économie française" grâce au "quoi qu’il en coûte". Une déclaration qui n’a pas convaincu Marine Le Pen, qui s’est empressée de commenter sur X : "Vous ne l’avez pas sauvée, vous l’avez ruinée." Une heure plus tard, le ministre a répliqué : "Vous, vous l’auriez vendue à la Russie." Il est important de rappeler ici que le Rassemblement national est accusé d’avoir des liens particuliers avec Moscou.

"Mieux vaut être sourd que d’entendre ça"

En réponse, Marine Le Pen a commenté un tweet du ministre datant de 2017. Dans celui-ci, Bruno Le Maire, qui venait de prendre ses fonctions à Bercy, affirmait : "Depuis trente ans, la France est droguée à la dépense publique." L’ex-présidente du RN a répondu samedi 1er juin : "Dixit le ministre qui a fait 900 milliards d’euros de dette en sept ans, autant que le total de la dette de la France en l’an 2000. Mieux vaut être sourd que d’entendre ça."

Un débat à base de punch, mais pas vraiment déterminant pour aider les électeurs à choisir qui ils voudront élire dimanche 9 juin. La liste de Jordan Bardella est en tête dans les sondages, avec environ 30% d’intentions de vote, loin devant la liste de Valérie Hayer qui peine à atteindre les 16%. Le RN, qui se sait donc bien devant, base sa communication politique sur un anti-macronisme depuis plusieurs semaines. De son côté, la macronie assure qu’elle représente un barrage face à l’extreme droite.

publié le 2 juin à 14h48, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias

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