Politique

Déficit public : les pistes de l’exécutif pour redresser les comptes de l’État

Alors que Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, et Gabriel Attal continuent de promettre que les impôts n’augmenteront pas, malgré un déficit public au-dessus des calculs de Bercy, l’exécutif planche sur plusieurs solutions pour redresser les comptes de l’État, rapporte BFMTV.

Ce n’est pas comme au Monopoly où il suffit de passer par la case départ pour toucher un joli pactole et renflouer ses caisses. La situation économique en France n’est pas au beau fixe avec un déficit public de 5,5 % du PIB, au-dessus des calculs de Bercy, qui prévoyait 4,9 % du PIB. Pour autant, Bruno Le Maire multiplie les interviews pour assurer que les impôts ne vont pas augmenter. Et mercredi 3 avril, devant les députés de l’Assemblée nationale, Gabriel Attal a lui aussi promis qu’il n’augmentera pas les impôts car il "ne s’en prendra jamais aux Français qui travaillent". Comment le gouvernement compte-t-il donc redresser la barre des comptes de l’État ?

Selon les informations de BFMTV, l’exécutif pourrait demander des contributions complémentaires ou des économies aux collectivités territoriales et aux régions. Le gouvernement pense aussi à instaurer des impôts supplémentaires pour certaines catégories "aisées", notamment celles qui payent l’IFI (l’impôt sur la fortune immobilière). D’autres informations devraient être annoncées vendredi 12 avril lors de la "trajectoire budgétaire" présentée par Bercy pour expliquer les milliards d’économies à réaliser pour se sortir de cette situation. Pour les prélèvements, "rien n’est fixé, rien n’est exclu", a déclaré Gabriel Attal aux députés de Renaissance, mardi 2 avril, à l’exception de sa promesse aux "Français qui travaillent" donc.

Cibler les entreprises qui ont fait des superprofits

Toujours selon les informations de BFMTV, une mission de travail doit avoir lieu dans les prochains jours. Son but ? Lister les entreprises et les corporations qui ont réalisé des superprofits et à qui il pourrait être demandée "une contribution supplémentaire". Un conseiller du gouvernement précise que les entreprises qui se sont enrichies ces derniers mois avec la guerre en Ukraine se trouveront dans cette liste. Le Premier ministre a aussi évoqué une réforme de l’assurance chômage lors de son passage sur TF1, mercredi 27 mars, pour aider les finances publiques.

publié le 3 avril à 17h53, Capucine Trollion, 6Medias

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